Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
—Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse?
“Above the roof the sky is fair...”
Above the roof the sky is fair;
Blue, calm, serene.
A tree branch sways... The sky is fair,
Tranquil the scene.
A bell, in that sky, fills the air
With sweet content.
A bird, in that tree, fills the air
With sad lament.
My God, my God, out there... That’s where
Real life is found.
A simple town... And everywhere,
Its gentle sound.
“What have you done, you, weeping there
Your endless tears?
Tell me, what have you done, you there,
With youth’s best years?”
“Le son du cor s’afflige vers les bois...”
Le son du cor s’afflige vers les bois
D’une douleur on veut croire orpheline
Qui vient mourir au bas de la colline
Parmi la bise errant en courts abois.
L’âme du loup pleure dans cette voix
Qui monte avec le soleil qui décline
D’une agonie on veut croire câline
Et qui ravit et qui navre à la fois.
Pour faire mieux cette plainte assoupie,
La neige tombe à longs traits de charpie
À travers le couchant sanguinolent,
Et l’air a l’air d’être un soupir d’automne,
Tant il fait doux par ce soir monotone
Où se dorlote un paysage lent.
“The horn’s sound in the wood sobs dolefully...”
The horn’s sound in the wood sobs dolefully
With woe one hopes an orphan, come to die
At the hill’s foot, and say its last goodbye
In gentle gusts of crisp cacophony.
And in that voice, the wolf-soul’s agony,
And tears one hopes benign; voice rising high
As lower, lower the sun sets in the sky;
Agony that both charms and tortures me.
To make this hushed lament more peaceful still,
The snow slashes amid the winter chill,
Shredding the blood-red sunset, as the air
Sighs with a sigh more like the autumn’s; and
So evening falls, soft, calm, and everywhere
Spreads, languid, its caress over the land.
“La bise se rue à travers...”
La bise se rue à travers
Les buissons tout noirs et tout verts,
Glaçant la neige éparpillée
Dans la campagne ensoleillée.
L’odeur est aigre près des bois,
L’horizon chante avec des voix,
Les coqs des clochers des villages
Luisent crûment sur les nuages.
C’est délicieux de marcher
À travers ce brouillard léger
Qu’un vent taquin parfois retrousse.
Ah! fi de mon vieux feu qui tousse!
J’ai des fourmis plein les talons.
Debout, mon âme, vite, allons!
C’est le printemps sévère encore,
Mais qui par instant s’édulcore
D’un souffle tiède juste assez
Pour mieux sentir les froids passés
Et penser au Dieu de clémence...
Va, mon âme, à l’espoir immense!
“The wind whips through the bushes, green...”
The wind whips through the bushes, green
And black, freezing a frosty sheen
Over the sunlit snows spread round.
From the horizon comes the sound
Of voices; bitter, redolent,
Rises the woodland’s heady scent;
Gleaming, the village weathercocks,
Atop the steeples, bell towers, clocks,
Glare on the clouds. What joy, what bliss
It is to amble on like this,
Rambling through mist and fog, whose skirt,
At times, the roguish breeze, a-flirt,
Hoists to her knees! Bah! No need now
For my old sputtering fire! Ah, how
I tingle with desire to wander
Footloose and free. Up, soul! Out yonder
Spring warms her breath—but just a whit,
Lest we forget the cold—for it
Bespeaks God’s tender mercy... Come,
My soul, trust in His glorydom!
“L’échelonnement des haies...”
L’échelonnement des haies
Moutonne à l’infini, mer
Claire dans le brouillard clair
Qui sent bon les jeunes baies.
Des arbres et des moulins
Sont légers sur le vert tendre
Où vient s’ébattre et s’étendre
L’agilité des poulains.
Dans ce vague d’un Dimanche
Voici se jouer aussi
De grandes brebis aussi
Douces que leur laine blanche.
1 comment