Yet there will be nothing legendary about it.
MOUVEMENT
Le mouvement de lacet sur la berge des chutes du
fleuve,
Le gouffre à l’étambot,
La célérité de la rampe,
L’énorme passade du courant
Mènent par les lumières inouïes
Et la nouveauté chimique
Les voyageurs entourés des trombes du val
Et du strom.
Ce sont les conquérants du monde
Cherchant la fortune chimique personnelle;
Le sport et le confort voyagent avec eux;
Ils emmènent l’éducation
Des races, des classes et des bêtes, sur ce vaisseau
Repos et vertige
A la lumière diluvienne
Aux terribles soirs d’étude.
Car de la causerie parmi les appareils, le sang, les fleurs, le feu, les
bijoux,
Des comptes agités à ce bord fuyard,
—On voit, roulant comme une digue au-delà de la route
hydraulique motrice,
Monstrueux, s’éclairant sans fin,—leur stock
d’études;
Eux chassés dans l’extase harmonique,
Et l’héroïsme de la découverte.
Aux accidents atmosphériques les plus
surprenants,
Un couple de jeunesse s’isole sur l’arche,
—Est-ce ancienne sauvagerie qu’on pardonne?—
Et chante et se poste.
MOTION
The swaying motion on the banks of the river
falls
The vortex at the sternpost,
The swiftness of the rail,
The vast passage of the current
Conduct through unimaginable lights
And chemical change
The travelers surrounded by waterspouts of the strath
And of the strom.
They are the conquerors of the world
Seeking their personal chemical fortune;
Sports and comforts voyage with them;
They carry the education
Of races, classes and of animals, on this ship
Repose and dizziness
To torrential light
To terrible nights of study.
For from the talk among the apparatus, the blood, the flowers, the fire,
the gems,
From the excited calculations on this fugitive ship,
—One sees, rolling like a dyke beyond the hydraulic-power road,
Monstrous, endlessly illuminated,—their stock of studies;
They driven into harmonic ecstasy,
And the heroism of discovery.
In the most startling atmospheric accidents,
A youthful couple holds itself aloof on the ark,
—Is it primitive shyness that people pardon?—
And sings and stands guard.
BOTTOM
La réalité étant trop épineuse pour
mon grand caractère,—je me trouvai néanmoins chez ma dame, en gros
oiseau gris-bleu s’essorant vers les moulures du plafond et traînant
l’aile dans les ombres de la soirée.
Je fus, au pied du baldaquin supportant ses bijoux adorés et ses
chefs-d’œuvre physiques, un gros ours aux gencives violettes et au poil
chenu de chagrin, les yeux aux cristaux et aux argents des consoles.
Tout se fit ombre et aquarium ardent.
Au matin,—aube de juin batailleuse,—je courus aux champs, âne,
claironnant et brandissant mon grief, jusqu’à ce que les Sabines de la
banlieue vinrent se jeter à mon poitrail.
BOTTOM
Reality being too thorny for my great personality,—I found
myself nevertheless at my lady’s, an enormous gray-blue bird soaring toward the
moldings of the ceiling and trailing my wings through the shadows of the evening.
At the foot of the canopy supporting her adored gems and her physical masterpieces, I was
a great bear with violet gums, fur hoary with sorrow, eyes on the silver and crystal of
the consoles.
Everything became shadow and ardent aquarium.
In the morning,—bellicose dawn of June,—a donkey, I rushed into the fields,
braying and brandishing my grievance, until the Sabine women of the suburbs came and
threw themselves on my neck.
H
Toutes les monstruosités violent les gestes atroces
d’Hortense. Sa solitude est la mécanique érotique; sa lassitude, la
dynamique amoureuse. Sous la surveillance d’une enfance, elle a
été, à des époques nombreuses, l’ardente
hygiène des races. Sa porte est ouverte à la misère. Là, la
moralité des êtres actuels se décorpore en sa passion ou en son
action.—O terrible frisson des amours novices sur le sol sanglant et par
l’hydrogène clarteux!—trouvez Hortense.
H
Every monstrosity violates the atrocious gestures of Hortense.
Erotic mechanics, her solitude; her lassitude, amorous dynamics. Under
childhood’s guidance she has been, in numerous ages, the ardent hygiene of all
races. Her door is open to misery. There, the morality of living beings is disembodied
in her passion or her action.—O terrible shudder of novice loves on the bloody
ground and in the transparent hydrogen!—find Hortense.
DÉVOTION
A ma sœur Louise Vanaen de Voringhem:—Sa cornette
bleue tournée à la mer du Nord.—Pour les naufragés.
A ma sœur Léonie Aubois d’Ashby.
Baou—l’herbe d’été bourdonnante et puante.—Pour
la fièvre des mères et des enfants.
A Lulu,—démon—qui a conservé un
goût pour les oratoires du temps des Amies et de son éducation
incomplète. Pour les hommes!—A madame ***.
A l’adolescent que je fus. A ce saint vieillard, ermitage
ou mission.
A l’esprit des pauvres. Et à un très haut
clergé.
Aussi bien, à tout culte en telle place de culte
mémoriale et parmi tels événements qu’il faille se rendre,
suivant les aspirations du moment ou bien notre propre vice sérieux.
Ce soir, à Circeto des hautes glaces, grasse comme le
poisson, et enluminée comme les dix mois de la nuit rouge—(son cœur
ambre et spunk),—pour ma seule prière muette comme ces régions de
nuit, et précédant des bravoures plus violentes que ce chaos polaire.
A tout prix et avec tous les airs, même dans des voyages
métaphysiques.—Mais plus alors.
DEVOTIONS
To Sister Louise Vanaen de Voringhem:—Her blue coif turned
toward the North Sea.—For the shipwrecked.
To Sister Léonie Aubois d’Ashby. Baou—the
buzzing, stinking summer grass.—For the fever of mothers and children.
To Lulu,—demon—who has kept a taste for the oratories
of the time of Les Amies and her unfinished education. For men!—To
Madame***.
To the adolescent I was. To that holy old man, hermitage or
mission.
To the spirit of the poor. And to a very high clergy.
As well as to all cults in any place of memorial cults and amidst
any events to which one must succumb according to the aspirations of the moment or
one’s own serious vice.
This evening to Circeto of the icy heights, fat as a fish, and
painted like the ten months of the red night—(her heart amber and
spunk),—for my only prayer silent as those nocturnal regions, and preceding feats
more violent than this chaos of the poles.
No matter how, no matter where, even in metaphysical
journeys.—But then no more.
DÉMOCRATIE
“Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois
étouffe le tambour.
“Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les
révoltes logiques.
“Aux pays poivrés et détrempés!—au service des plus
monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.
“Au revoir ici, n’importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons
la philosophie féroce; ignorants pour la science, roués pour le confort;
la crevaison pour le monde qui va. C’est la vraie marche. En avant,
route!”
DEMOCRACY
“The flag goes with the foul landscape, and our jargon
muffles the drum.
“In the great centers we’ll nurture the most cynical prostitution.
We’ll massacre logical revolts.
“In spicy and drenched lands!—at the service of the most monstrous
exploitations, industrial or military.
“Farewell here, no matter where. Conscripts of good will, ours will be a ferocious
philosophy; ignorant as to science, rabid for comfort; and let the rest of the world
croak. This is the real advance. Marching orders, let’s go!”
FAIRY
Pour Hélène se conjurèrent les sèves
ornementales dans les ombres vierges et les clartés impassibles dans le silence
astral. L’ardeur de l’été fut confiée à des
oiseaux muets et l’indolence requise à une barque de deuils sans prix par
des anses d’amours morts et de parfums affaissés.
—Après le moment de l’air des bûcheronnes à la rumeur
du torrent sous la ruine des bois, de la sonnerie des bestiaux à
l’écho des vals, et des cris des steppes.—
Pour l’enfance d’Hélène frissonnèrent les fourrures et
les ombres, et le sein des pauvres, et les légendes du ciel,
Et ses yeux et sa danse supérieurs encore aux éclats précieux, aux
influences froides, au plaisir du décor et de l’heure uniques.
FAIRY
For Helen, in the virgin shadows and the impassive radiance in
astral silence, ornamental saps conspired. Summer’s ardor was confided to silent
birds and due indolence to a priceless mourning boat through gulfs of dead loves and
fallen perfumes.
—After the moment of the woodswomen’s song to the rumble of the torrent in
the ruin of the wood, of the tinkle of the cowbells to the echo of the vales, and the
cries of the steppes.—
For Helen’s childhood, furs and shadows trembled, and the breast of the poor and
the legends of heaven.
And her eyes and her dance superior even to the precious radiance, to cold influences, to
the pleasure of the unique setting and the unique hour.
GUERRE
Enfant, certains ciels ont affiné mon optique: tous les
caractères nuancèrent ma physionomie. Les Phénomènes
s’émurent.—A présent, l’inflexion éternelle des
moments et l’infini des mathématiques me chassent par ce monde où
je subis tous les succès civils, respecté de l’enfance
étrange et des affections énormes.—Je songe à une Guerre, de
droit ou de force, de logique bien imprévue.
C’est aussi simple qu’une phrase musicale.
WAR
When a child, certain skies sharpened my vision: all their
characters were reflected in my face. The Phenomena were roused.—At present, the
eternal inflection of moments and the infinity of mathematics drives me through this
world where I meet with every civil honor, respected by strange children and prodigious
affections.—I dream of a War of right and of might, of unlooked-for logic.
It is as simple as a musical phrase.
GENIE
Il est l’affection et le présent puisqu’il a
fait la maison ouverte à l’hiver écumeux et à la rumeur de
l’été—lui qui a purifié les boissons et les
aliments—lui qui est le charme des lieux fuyants et le délice surhumain des
stations.—Il est l’affection et l’avenir, la force et l’amour
que nous, debout dans les rages et les ennuis, nous voyons passer dans le ciel de
tempête et les drapeaux d’extase.
Il est l’amour, mesure parfaite et réinventée, raison merveilleuse
et imprévue, et l’éternité: machine aimée des
qualités fatales.
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