Alors j’ai déchargé une fois, sauf respect. Alors la Rosalie s’est mise à crier : « Cochon, serre-moi fort, ça vient, ça vient ! » et c’est venu aussi une nouvelle fois pour moi. Mais on l’a renvoyée parce qu’une fille de l’étable nous avait entendus et avait tout raconté. Et c’est pour cela aussi que je n’ai pas envie de courir après les jeunes garces.
Le confesseur. – Voilà de beaux péchés mortels. Qu’as-tu encore sur la conscience ?
Le paysan. – J’ai toujours pensé à la Rosalie. Un jour que j’étais dans la vacherie pendant que les servantes étaient ailleurs, en train de manger, je vois qu’une vache est en chaleur. Je pense : elle a un con pareil à celui de Rosalie. Je sors ma pine et veux l’enfoncer dans la vache. Mais elle ne se tenait pas si tranquille que Rosalie. Mais je l’ai maintenue, je lui ai soulevé la queue. Alors j’ai pu l’enfiler et ça m’a fait beaucoup plus de bien qu’avec Rosalie. Mais elle m’a chié dessus, sauf respect, si bien que mes couilles et mes pantalons en étaient remplis. C’est pourquoi je n’ai plus eu envie de la baiser.
Le confesseur. – Oui, mais comment en viens-tu à des actes pareils ?
Le paysan. – Notre berger le fait ainsi avec ses chèvres et notre servante Lucie s’est mise un jour par terre, dans l’étable, avec le grand jars entre les cuisses, parce que ça fait beaucoup de bien au ventre, a-t-elle dit à sa voisine qui l’a aussi essayé.
La suite de la confession était sans intérêt. Je sortis de ma cachette et courus dans la chapelle voir l’aspect du pénitent. Je fus étonné de reconnaître ce valet idiot qui, près de l’étang, s’était si sottement prêté aux plaisanteries des belles servantes.
Il était le dernier pénitent homme. Ma mère se leva pour aller se confesser. Près d’elle étaient agenouillées ma tante et la piquante Kate. Derrière se tenaient toutes les servantes. Je m’étonnai de ne pas apercevoir ma sœur Berthe. La régisseuse avait été dispensée d’aller à confesse à cause de sa grossesse avancée.
La confession de ma mère était très innocente mais non sans intérêt : « J’ai encore à vous faire une demande, mon père, dit-elle, après avoir énuméré ses péchés quotidiens, mon mari exige de moi, depuis quelque temps, certaines choses.
« Dans notre nuit de noces, il m’avait mise nue et avait répété cela de temps en temps. Mais maintenant il veut toujours me voir nue et il m’a montré un vieux livre dont l’auteur était un religieux, dans lequel se trouve, entre autres choses, ceci : “Les époux doivent accomplir l’acte charnel complètement nus, de façon à ce que la semence de l’homme se mêle plus intimement à celle de la femme.” J’ai maintenant des scrupules à ce sujet, ils me sont venus à mesure que je vieillissais.
Le confesseur. – Ce livre a été écrit au Moyen Âge. La mode de porter chemise n’était pas générale. Les personnes de rang élevé seules en portaient. Les petites gens dormaient sans chemise dans le lit conjugal et il existe encore maintenant des campagnes où cet usage a persisté. Nos paysannes, par exemple, dorment presque toutes ainsi, principalement à cause des punaises.
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