J’ai dû lui mettre le pouce parce qu’il paraît que c’est le doigt qui entre le plus loin. Alors je l’ai remué vite d’avant en arrière et ça lui a fait plaisir. Elle me l’a fait et ça m’a fait plaisir aussi, mais la première fois qu’elle se l’est fait faire, elle m’a beaucoup effrayée. Elle a commencé à soupirer, à souffler, elle s’est mise à crier en se secouant, si bien que j’allais cesser croyant qu’elle avait mal : “Ne cesse pas, Berthe”, m’a-t-elle dit, et elle s’est secouée en criant : “Berthe, ça vient, oh ! oh ! oh !...”

« Puis elle est retombée sur le lit, comme évanouie. Quand j’ai retiré mon doigt de sa fente, il était comme plein de colle. Elle m’a fait laver et m’a promis de me faire venir aussi cela, lorsque je serai plus vieille et que j’aurai du poil sur ma motte. »

Mille pensées me traversaient la tête, j’avais cent questions à faire, parce qu’il m’était resté beaucoup à comprendre.

Qui sait, d’ailleurs, ce qui se serait passé si la cloche n’avait pas sonné pour annoncer le dîner. Je regardai vite tous les trésors de Berthe, lui montrai les miens. Puis nous remîmes nos vêtements en ordre. Ensuite nous nous embrassâmes, en nous promettant, sur l’honneur, de ne rien dévoiler de ce qui s’était passé entre nous. Nous allions nous en aller, quand un bruit de voix nous retint.

 

 

Chapitre III

 

La cloche qui venait de sonner, nous nous en aperçûmes alors, n’était pas pour nous, mais pour annoncer le dîner des domestiques. Nous n’étions donc pas pressés de nous éloigner puisque nous étions habillés, et que les gens qui se seraient approchés ne pourraient rien savoir de ce que nous venions de faire.

Nous entendions du bruit, non loin de nous, hors du jardin. Nous vîmes bientôt que ces voix appartenaient à quelques servantes qui avaient à faire dans le champ qui se trouvait derrière le jardin. Mais nous pouvions les regarder parce que le dîner des domestiques ne commençait qu’un quart d’heure après la sonnerie de la cloche.

Comme il avait plu la veille, la terre du champ labouré collait aux pieds des servantes qui allaient pieds nus et dont les jupes – à la vérité, elles ne semblaient en avoir qu’une seule, chacune, sur le corps – étaient très courtes et ne descendaient pas plus bas que le genou. Elles n’étaient pas d’une grande beauté, mais c’étaient tout de même des paysannes bien bâties, hâlées par le soleil et d’un âge variant entre vingt et trente ans.

Lorsque ces femmes furent arrivées à l’étang, elles s’assirent dans le gazon de la rive et trempèrent leurs pieds dans l’eau.

En prenant leur bain de pieds elles jacassaient à qui mieux mieux.

Elles étaient en face de nous et à peine éloignées de dix pas, ce qui faisait qu’on distinguait très bien la différence de couleur entre leurs mollets bruns et leurs genoux beaucoup plus blancs, qui étaient complètement découverts ; chez quelques-unes on voyait même une partie de la cuisse.

Berthe ne semblait prendre aucun plaisir à ce spectacle et me tirait par le bras pour que nous nous en allions.

Alors nous entendîmes des pas tout près de nous, et nous vîmes arriver trois valets sur un sentier près de nous.

Quelques-unes des servantes mirent de l’ordre dans leurs vêtements à la vue des hommes, et particulièrement l’une, qui avait des cheveux d’un noir de charbon et quelque chose d’espagnol dans le visage où brillaient deux yeux gris clairs et malicieux.

Le premier des valets, qui était un homme d’aspect idiot, ne prit pas garde à la présence des femmes, et, se plaçant devant notre cachette, déboutonna son pantalon pour pisser.

Il tira son membre qui ressemblait assez au mien sauf que son gland était complètement recouvert. Il le décalotta pour pisser. Il avait relevé sa chemise si haut qu’on pouvait aussi voir les poils qui entouraient ses parties génitales, il avait aussi tiré ses couilles de son pantalon et il les grattait de la main gauche, tandis qu’il dirigeait son membre de la main droite.

À cette vue, j’éprouvai la même sensation d’ennui que Berthe quand je lui avais montré les mollets des paysannes, mais celle-ci était maintenant tout yeux. Les filles faisaient comme si elles ne voyaient pas. Le second valet se déculotta aussi et montra de même sa pine plus petite que la précédente, mais à demi-décalottée et brune. Il se mit à pisser. Alors les filles se mirent à rire et leurs éclats furent encore plus forts, lorsque le troisième valet se fut aussi mis en position.

Pendant ce temps, le premier avait fini. Il décalotta complètement sa bitte, la secoua pour faire tomber les dernières gouttes, plia un peu les genoux en avant pour rentrer tout le paquet dans le pantalon et, en même temps, il lâcha un pet clair et sonore tandis qu’il poussait un « Aaah ! » de satisfaction. Alors ce fut parmi les servantes une fusée de rires et de moqueries.

Le rire devint général lorsqu’elles remarquèrent le boute-joie du troisième valet. Celui-ci s’était placé en biais de telle façon que nous pouvions voir son membre aussi bien que les paysannes.

Il le mettait en l’air de façon à ce que le jet s’en allât très haut, ce qui faisait rire les servantes comme des folles. Ensuite les valets allèrent vers les servantes et l’une d’elles se mit à lancer de l’eau sur celui qui avait l’air idiot. Le dernier valet dit à la brunette qui avait rangé ses robes à la vue des hommes :

« Tu as eu beau le cacher, Ursule, j’ai déjà vu ce qui te tient tant à cœur.

– Il y a encore beaucoup de choses que tu n’as pas vues, Valentin ! et que tu ne verras jamais ! répondit Ursule avec coquetterie.

– Penses-tu ? » dit Valentin, qui, maintenant, se trouvait juste derrière elle.

En même temps il la saisit par les épaules et la poussa en arrière sur le sol. Elle voulut retirer ses pieds de l’eau, mais ne prit pas garde qu’en même temps son léger jupon et sa chemise se soulevaient, de telle façon qu’elle se trouvait dans la même position que celle où j’avais vu ma sœur auparavant. Malheureusement ce spectacle agréable ne dura que quelques secondes.

Mais cela avait duré assez longtemps pour qu’Ursule, qui avait déjà montré une paire de mollets très prometteurs, laissât voir deux belles cuisses dignes de tous les honneurs et qui se terminaient en un superbe cul dont les fesses ne laissaient rien à désirer.

Entre les cuisses, sous le ventre, se trouvait un buisson de poils noirs, qui descendait assez pour entourer les deux jolies lèvres de son con, mais à cet endroit les poils n’étaient pas aussi épais qu’au-dessus où ils couvraient un espace que j’aurais eu peine à cacher avec la main.

« Vois-tu, Ursule, maintenant j’ai vu aussi ta marmotte noire ! », dit Valentin assez excité, et il accepta sans broncher les coups et les injures de la jeune fille qui s’était réellement mise en colère.

Le second valet voulut aussi agir avec une fille de la même façon que Valentin avait agi avec Ursule.

Cette seconde servante était une assez belle fille dont le visage, le cou et les bras étaient si couverts de taches de rousseur qu’on ne voyait presque plus sa couleur naturelle. Elle en avait aussi sur les jambes, mais moins et plus grosses. Elle avait l’air intelligent, ses yeux étaient bruns, ses cheveux roux et crépus. Elle n’était en somme, pas jolie jolie, mais assez excitante pour donner des désirs à un homme.