Ma tante frotta plus rapidement sur la pine, une secousse électrique me traversa le corps.
Ma tante ! Berthe ! Ursule ! Hélène !... Je sentis mon membre se gonfler et, du gland rouge sombre, gicla une matière blanchâtre, d’abord en un grand jet, suivi d’autres moins puissants. J’avais déchargé pour la première fois.
Mon engin se ramollit rapidement. Je regardais maintenant avec curiosité et intérêt le sperme qui m’était tombé sur la main droite, car il sentait le blanc d’œuf et en avait l’apparence. Il était épais comme de la colle. Je le léchai et lui trouvai une saveur d’œuf cru. Finalement je secouai les dernières gouttes qui pendaient au bout de mon membre complètement endormi et que j’essuyai avec ma chemise.
Je savais, par mes lectures précédentes, que je venais de me livrer à l’onanisme. Je cherchai ce mot dans le dictionnaire et trouvai un long article là-dessus, si détaillé que quiconque n’en aurait pas connu la pratique l’aurait infailliblement apprise.
Cette lecture m’excita de nouveau ; la fatigue qui avait suivi ma première éjaculation était passée. Une faim dévorante avait été le seul fruit de cette action. À table, ma mère et ma tante s’aperçurent de mon appétit, mais l’attribuèrent à la croissance.
Je remarquai, dans la suite, que l’onanisme ressemblait à la boisson, car plus on boit, plus on a soif...
Ma pine ne cessait de bander et je ne cessais de penser à la volupté, mais les plaisirs d’Onan ne pouvaient me satisfaire éternellement. Je pensais aux femmes et cela me semblait dommage de gâcher mon sperme en me branlant.
Ma bitte devint plus brune, mes poils formèrent une jolie barbiche, ma voix était devenue profonde et quelques poils, encore microscopiques, commençaient à paraître au-dessus de ma lèvre supérieure. Je m’aperçus que rien de l’homme ne me manquait plus, sauf le coït – c’est le mot que les livres donnaient à cette chose encore inconnue pour moi.
Toutes les femmes de la maison s’étaient aperçues des changements qui avaient eu lieu dans ma personne et je n’étais plus traité en gamin.
Chapitre V
La fête du saint patron de la chapelle du Château arriva, et cela donna lieu à une grande fête qui était précédée par la confession des habitants du Château.
Ma mère avait décidé de se confesser ce jour-là et ma tante comptait faire de même, les autres habitants du Château ne devaient pas rester en arrière.
Je m’étais fait passer pour malade et gardais la chambre depuis la veille, afin que ma maladie supposée n’éveillât point les soupçons.
Le capucin était arrivé et avait dîné avec nous. On avait pris le café dans le jardin et je restai seul après que Kate eut complètement débarrassé la table. Comme le temps me paraissait long, je m’en allai dans la bibliothèque où je découvris une porte cachée que je n’avais pas encore remarquée. Elle donnait sur un escalier dérobé, étroit et sombre, ne recevant de la lumière que d’un petit œil-de-bœuf placé au bout du corridor où il conduisait.
Par cet escalier on arrivait à la chapelle, et derrière la porte verrouillée et rouillée, parce que depuis longtemps on n’en avait pas fait usage, on entendait la voix du capucin qui disait à ma mère, qu’il la confesserait le lendemain à cette place.
La cloison de bois à laquelle se trouvait adossé le confessionnal, laissait passer distinctement chaque parole. Il me sembla donc que de cette place je pourrais tout entendre.
Je pensais aussi que cet escalier avait dû être ménagé dans les siècles écoulés, par un seigneur jaloux qui voulait entendre les confessions de son épouse.
Le lendemain, après mon café, la femme du régisseur vint pour faire ma chambre. J’ai dit qu’elle était enceinte et je pus contempler l’énorme masse de son ventre et aussi la grosseur inaccoutumée de ses tétons dont on pouvait apercevoir le ballottement sous la légère blouse qu’elle portait.
Cette femme était agréable et avait un assez joli visage. Elle avait été, auparavant, servante dans le Château, jusqu’à ce que le régisseur qui l’avait engrossée l’eut épousée.
J’avais déjà vu des seins de femme en image ou sur les statues, mais je n’en avais jamais vu au naturel.
La régisseuse était pressée. Elle n’avait fermé qu’un bouton de sa blouse et il arriva qu’en se courbant pour faire mon lit, ce bouton se défit et j’aperçus toute sa poitrine parce qu’elle portait une chemise très échancrée.
Je fis un bond : « Madame ! vous allez vous refroidir ! » Et faisant semblant de vouloir reboutonner la blouse, je défis le ruban qui retenait sa chemise sur les épaules. Au même moment, les deux tétons semblèrent bondir de leur cachette et je sentis leur grosseur et leur fermeté.
Les boutons qui se tenaient au milieu de chaque sein ressortaient, ils étaient rouges et entourés d’une aréole très large et de couleur brunâtre.
Ces tétons étaient aussi fermes qu’une paire de fesses, et comme je les pressais un peu avec les deux mains, on aurait pu les prendre pour le cul d’une jolie fille.
La femme avait été si étonnée que j’eus le temps, avant qu’elle ne se fût remise de son émotion, de baiser ses tétons à loisir.
Elle sentait la sueur, mais d’une façon assez agréable qui m’excitait. C’était cette odor di femina qui, je l’ai su plus tard, émane du corps de la femme et qui, suivant sa nature, excite le plaisir ou le dégoût.
« Ah ! hou ! À quoi pensez-vous ?... Non... cela ne se fait pas... je suis une femme mariée... pour rien au monde... »
C’était ses paroles, tandis que je la poussais vers le lit. J’avais ouvert ma robe de chambre, je soulevai ma chemise et lui montrai mon membre dans un état d’excitation épouvantable.
« Laissez-moi, je suis enceinte, oh ! Seigneur ! Si quelqu’un nous voyait. »
Elle se défendait encore, mais plus faiblement.
D’ailleurs, son regard ne quittait pas mes parties sexuelles. Elle se tenait contre le lit sur lequel je m’efforçais de la faire tomber.
« Vous me faites mal !
– Ma belle dame ! personne ne nous voit ni ne nous entend », dis-je.
Maintenant, elle était assise sur le lit. Je poussai encore. Elle faiblit, se mit à la renverse et ferma les yeux.
Mon excitation ne connaissait plus de bornes. Je soulevai ses robes, sa chemise et vis une belle paire de cuisses qui m’enthousiasmèrent plus que celles des paysannes.
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