– Frère et sœur. – Touquedillon le Franc-Taupin. – Le souper. – Les galanteries et les duels du capitaine don Ignace de Loyola. – Son procédé pour dompter les hommes, les femmes et les chevaux. – Les seigneurs en débauche. – L’évêque colonel. – Marie-la-Catelle, la maîtresse d’école. – Frère saint Ernest martyr. – Les carrières de Montmartre. – Le serment d’Ignace de Loyola et de ses six premiers disciples. – Jean Calvin. – Profession de foi des réformés. – Gaspard de Coligny. – Clément Marot. – Le vicomte Neroweg de Plouernel. – Bernard Palissy. – Ambroise Paré. – Le prince Karl de Gerolstein. – Inceste et parricide. – Les archers du guet. – Le couvent des Augustines. – Le couvent des Augustins. – La taverne du vin Pineau. – Franc-Taupin, Tire-Laine et Mauvais-Garçon. – La courtille de M. Robert Estienne. – Le 21 janvier 1535.

 

Combien de changements dans Paris, fils de Joel, depuis le temps où notre aïeul EIDIOL, le nautonier parisien, habitait cette ville, au neuvième siècle, lors de l’invasion des Northmans ! combien de changements, même depuis l’an 1350, alors que notre aïeul MAHIET-l’Avocat d’armes, tombait blessé aux côtés d’Étienne Marcel, assassiné par Jean Maillart et les royalistes ! La population de la grande cité est aujourd’hui (en 1534) d’environ quatre cent mille âmes ; chaque jour de nouvelles demeures s’élèvent dans les faubourgs en dehors des remparts, dont l’enceinte est devenue insuffisante, quoiqu’ils renferment douze à treize mille maisons. Mais, ainsi que par le passé, Paris est toujours divisé, pour ainsi-dire, en quatre villes, par deux rues qui le coupent en croix ; la rue Saint-Martin, prolongée par la rue Saint-Jacques, le traverse de l’est à l’ouest ; la rue Saint-Honoré, prolongée par la rue Saint-Antoine, le traverse du nord au midi. Aux gens de cour, le quartier du Louvre ; aux gens de guerre, le quartier de la Bastille, de l’Arsenal, rempli d’armes, et du Temple, rempli de poudre ; aux gens d’étude et de lettres, le quartier de l’Université ; aux gens d’église, le quartier Notre-Dame et Saint-Germain, où sont bâtis les couvents des Cordeliers, des Chartreux, des Jacobins, des Augustins, des Dominicains, et tant d’autres moutiers de moines et de nonnes, sans compter les monastères disséminés dans la ville ; les commerçants habitent généralement le centre de Paris, vers la rue Saint-Denis ; les fabricants, le quartier de l’Est, le plus misérable de tous, là se trouvent des logeurs où, pour un liard chaque nuit, vont coucher les artisans. La majeure partie des maisons bourgeoises et tous les couvents sont maintenant bâtis en pierre, et non plus en bois comme autrefois ; ces modernes constructions, recouvertes de toits d’ardoise ou de plomb, ornées de sculptures, deviennent de jour en jour plus nombreuses.