(N.d.T.)

5 Lap of land : lap désigne la partie frontale du bas du tronc et les cuisses d’une personne assise. L’anthropomorphisation des paysages décrits repose, dans les premières pages, sur la polysémie de termes tels que bosom (cœur, poitrine), lap (giron, genoux), ou encore nook (nooky, plus moderne il est vrai, désigne en argot une partenaire sexuelle). (N.d.T.)

6 Allusion au mythe grec des Démons de Midi : la méridienne était l’heure sacrée du passage et des esprits ; celui qui rompait le repos de la nature risquait d’être enlevé par Pan ou par les Nymphes, et de se voir tourmenté par des hallucinations et des cauchemars. (N.d.E.)

7 Aujourd’hui Tarrytown est une ville résidentielle sur la rive Est de l’Hudson, à une trentaine de kilomètres de New York ; l’écrivain s’y installa à partir de 1835 dans un domaine baptisé Sunnyside, au bord de la Tappan Zee. (N.d.E.)

8 Powwows : mot indien désignant une cérémonie, et, par extension, une réunion où l’on discute de sujets importants pour la communauté. (N.d.T.)

9 « He met the night-mare, and her nine-fold », Shakespeare, Le Roi Lear, III, IV, 128. Nightmare : littéralement « jument de la nuit », démon hippomorphe et lubrique agressant le dormeur, selon la tradition fantastique. (N.d.T.)

10 Nul doute un des 30 000 mercenaires venus de la Hesse et du Brunswick, particulièrement détestés des Américains, qui combattirent aux côtés des Anglais au cours de la guerre de l’Indépendance. (N.d.T.)

11 Voir Hamlet, I, I, 149-64 ; et aussi la légende de G. A. Bürger Le Féroce Chasseur (Der Wilde Jäger, 1786). Tradition fantastique des transports nocturnes et de la Furieuse Armée : « Armée d’Odin », « Chasse de Herla », dans les pays germaniques ; « Mesnie Hellequin », « Chasse du Diable » en France. Pendant les nuits de tempête, une troupe de morts menée par Odin bat la campagne au galop et enlève les imprudents, obligés de chevaucher jusqu’à la fin des temps. William Austin, dans Peter Rugg, le disparu, reprendra ce motif. (N.d.E.)

12 Quand Irving écrit son récit en 1819, il réside depuis 1815 en Angleterre ; il ne regagnera les États-Unis que dix-sept ans plus tard. Dans une lettre du 8 juillet 1832 adressée à son frère Peter, il dira son émotion de retrouver intact ce site de la vallée de l’Hudson (N.d.E.)

13 Wight : « créature », archaïsme lexical campant une atmosphère légendaire bien antérieure à l’histoire « européenne » de l’Amérique. (N.d.T.)

14 Ichabod : ou Ichbaal, ou Ichbochet, était un des quatre fils du roi Saül ; le prénom signifie « homme de Baal », c’est-à-dire, « homme du Seigneur ». Devenu roi à la mort de Saül, Ichbaal est décapité par des chefs de son armée qui apportent sa tête au roi David, son rival. (N.d.E.)

15 Le Connecticut, petit État côtier de Nouvelle-Angleterre, à l’est de l’État de New York, qui eut très tôt la réputation d’être tourné vers le commerce, l’artisanat et les inventions techniques. (N.d.T.)

16 Crane signifie en anglais « grue », mais évoque aussi cranium; Irving jouera sur crane et cranium dans la scène finale du récit. (N.d.E.)

17 Allusion biblique : « qui épargne le bâton n’aime pas son fils », Proverbes, XIII, 24. (N.d.T.)

18 Voir Milton, Paradis Perdu, IV, 343, et aussi Essaïe, XI, 6-9 : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau./Le veau et le lionceau seront nourris ensemble ». (N.d.T.)

19 By hook and by crook ; crook : « escroc, filou. » Tiré de « Colyn Cloute » par le poète anglais John Skelton (1460-1529). (N.d.T.)

20 Cotton Mather (1663-1728) : dignitaire de l’Église congrégationaliste de Boston, théologien réputé de rhétorique puritaine. Auteur de nombreux ouvrages, dont On Witchcraft, being the Wonders of the Invisible World (1693) qui recueille des témoignages sur les actes de sorcellerie, les apparitions, les phénomènes surnaturels et naturels. Le titre cité par Irving est approximatif mais pourrait aussi référer à une épopée puritaine du même auteur, Magnalia Christi Americana (1702) qui a pour sous-titre « Histoire ecclésiastique de la Nouvelle-Angleterre ». William Austin, dans Peter Rugg, le disparu, fera aussi allusion à ces ouvrages de démonologie. (N.d.E.)

21 « L’engoulevent est un oiseau que l’on n’entend que la nuit. Son chant lui vaut ce nom [whippoorwill] qui en évoque les sonorités. » (Note de l’auteur, apparaissant dans les éditions postérieures à 1820.)

22 Of Linked Sweetness Long Drawn Out, Milton (1608-1674), L’Allegro, 1, 140.