(N.d.T.)
46 Rest in Peace (R. I. P.) : l’auteur a déjà joué avec cette épitaphe dans Rip Van Winkle. C’est dans ce cimetière de Tarrytown appelé aujourd’hui Sleepy Hollow Cemetery que repose Washington Irving, près de Old Dutch Church, la vieille église hollandaise de 1685. (N.d.E.)
47 Arrant jockey : double jeu de mots sur knight-errant, chevalier errant et arrant, fieffé, et jockey, cavalier, mais aussi forme argotique de tricheur. (N.d.T.)
48 Aujourd’hui, la ville d’Ossining dans l’État de New York. (N.d.T.)
49 All hollow : Irving joue ici avec le titre original de sa nouvelle. (N.d.T.)
50 En français dans le texte. (N.d.T.)
51 « Tis now the very witching time of night », Hamlet, III, II, 406. La tradition chrétienne fit de minuit l’heure maléfique des esprits, à la place de midi, investi de la même croyance dans l’antiquité gréco-latine. (N.d.E.)
52 Ill-starred : littéralement, né sous une mauvaise étoile. (N.d.T.)
53 Cette scène de poursuite par un homme déguisé en fantôme décapité, a pu être empruntée à la cinquième des Légendes de Rübezahl de J. K. A. Musäeus. (N.d.E.)
54 Dans les croyances populaires, les esprits et les sorcières ne pouvaient pas traverser un cours d’eau. (N.d.E.)
55 La scène évoque l’usage des citrouilles durant les fêtes d’Halloween, le 31 octobre. (N.d.E.)
56 Ten Pound Court : charge secondaire de magistrat, restreinte aux affaires limitées à 10 (dix livres). (N.d.T.)
57 Manhattoes ou Manahata : nom de la tribu indienne à laquelle le Hollandais Peter Minuit acheta, dit-on, l’île de Manhattan en 1626, pour la somme de 24 dollars. (N.d.T.)
58 Lettre à son frère Ebenezer, 29 décembre 1819.
59 Contes d’un voyageur, 1824 ; Contes de l’Alhambra, 1832.
60 Dans les prairies du Far West, 1835.
61 On sait qu’il acheta, quinze ans après la publication de Sleepy Hollow, un cottage sur le site même qui sert de cadre à la nouvelle. Cf. la chronologie et la note 46 de la présente édition.
62 Par exemple, ceux de C. Brodken Brown, qui employa Irving au Philadelfia Literary Magazine.
63 Le Château d’Otrante, 1764.
64 Les Mystères d’Udolphe, 1794.
65 Ambrosio ou Le Moine, 1796.
66 Fantaisies dans la manière de Callot, 1813 ; Les Élixirs du Diable, 1816.
67 Smarra, 1821 ; Trilby, 1822.
68 Préface à l’Anthologie du fantastique, Gallimard, 1966. La nouvelle d’Irving qui y figure, Aventure d’un étudiant allemand, correspond exactement au schéma : un jeune homme rencontre à Paris, sous la Terreur, une inconnue dont il tombe amoureux ; ayant passé la nuit avec elle, il s’aperçoit au petit matin qu’il a aimé une morte, guillotinée la veille.
69 Roger Caillois, ibid.
70 Roger Caillois, ibid.
71 De ce point de vue, Tim Burton, créateur dont l’univers est qualifié de « gothique », choisit, dans le film qui sort dans les salles françaises en même temps que la présente édition, d’inverser absolument le sens et la tonalité de la nouvelle. Pour reprendre l’opposition célèbre de Roger Caillois, il opte clairement pour le fantastique contre le merveilleux, la terreur contre l’enchantement, puisant aux sources de l’auteur (cf. notes 73 et 76) au moins autant qu’à l’auteur lui-même. L’intrigue se développe en se détachant de celle d’Irving (l’instituteur efflanqué, poltron et pique-assiettes, devient un courageux et séduisant policier, venu de New York afin d’élucider une série de meurtres ; Katrina, au lieu de lui préférer Bones, personnage de second plan dans le film, tombe amoureuse d’Ichabod ; etc. ). « L’horreur » envahit l’écran de la première à la dernière image, pour le plus grand bonheur des amateurs d’hécatombe et d’effets spéciaux. La réalité du Cavalier sans tête, dans cette adaptation imprégnée des frayeurs et des angoisses qui traversent l’actuelle société américaine – marquée par le new age –, ne souffre aucun doute : il décapite à tour de bras, avec un enthousiasme de bûcheron consciencieux. Bref, l’irruption du monde des morts dans la réalité quotidienne constitue bien, dans ce film, l’« agression » évoquée par Caillois pour caractériser le fantastique.
72 Celui-là même auquel Irving prêta la paternité de son Histoire de New York, en 1809. Par une habile campagne de presse préparatoire, il avait fait croire à la réalité de son pseudonyme en s’inquiétant publiquement de sa disparition ! Il donnait même du « docteur » un signalement si précis (culottes de golf, tricorne, etc.) que cette figure acquit consistance et popularité.
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