Il avait un frère aîné, Achille, né en 1812 ; une sœur, Caroline, lui naîtra en 1824 : il restera uni à elle d’une grande affection.
1832. |
En février il entre comme interne dans la classe de huitième au Collège royal de Rouen, où il poursuivra des études normales et peu heureuses. |
1834-1837. |
Travaux de rédaction scolaires et extrascolaires où l’on pourra voir plus tard, rétrospectivement, des débuts littéraires précoces. |
1836. |
Été. Rencontre à Trouville de Mme Schlésinger, qui ne deviendra jamais (semble-t-il) sa maîtresse, et restera le grand amour de toute sa vie ; elle sera, dans L’Éducation sentimentale, Mme Arnoux. |
1837. |
Premières publications dans une petite revue de Rouen. |
1838-1839. |
Rédaction des Mémoires d’un fou, autobiographiques, de Smarh, qui préfigure La Tentation de saint Antoine, etc. Devenu externe au collège, Flaubert en est exclu en décembre 1839 pour indiscipline. |
1840. |
Été. Reçu bachelier ès lettres à l’issue de sa classe de philosophie, il en est récompensé par un voyage de deux mois dans les Pyrénées et en Corse. |
1841-1843. |
Il vit à Rouen et à Paris, étudie le droit à Paris avec peu de goût et d’assiduité, écrit Novembre (achevé le 25 octobre 1842), entreprend la première Éducation sentimentale (février 1843), rencontre le ménage Schlésinger, se lie avec Maxime Du Camp. |
1844. |
Janvier. Près de Pont-l’Évêque, il est victime d’une crise nerveuse épileptiforme, médicalement mal définie, qui met fin à ses études ainsi qu’à sa vie parisienne, l’amène à se retirer dans la propriété que son père achète à Croisset, au bord de la Seine, dans la banlieue aval de Rouen, et l’engage ou le confirme ainsi dans son caractère de solitaire. Croisset restera pour lui le point fixe d’une existence qui d’ailleurs comportera des vagabondages, des voyages prolongés et de grands séjours à Paris. |
1845. |
7 janvier. Il achève la première Éducation sentimentale qui ne paraîtra que trente ans après sa mort.
Mars. Mariage, qu’il n’approuve guère, de Caroline avec Émile Hamard.
Avril-juin. Voyage avec sa famille : Provence, Italie du Nord, Suisse. |
1846. |
Mort du père de Flaubert. Sa sœur meurt peu après avoir mis au monde une fille, également prénommée Caroline, qui restera pour lui une pupille tendrement chérie. Elle épousera Ernest Commanville en 1864, puis, devenue veuve, le docteur Franklin-Grout. La ruine des Commanville pèsera lourdement sur les dernières années de Flaubert ; et la dispersion de ses papiers gardés, après sa mort, par Caroline donnera lieu à de fâcheux commentaires.
Printemps. Excursion avec Maxime Du Camp à Caudebec-en-Caux, où ils voient, dans l’église, une statuette de saint Julien.
Juillet. Début de sa liaison avec Louise Colet, rencontrée le mois précédent. Interrompue en 1848, cette liaison reprendra trois ans plus tard pour cesser en 1854 ; elle sera sensuelle et décevante, chaleureuse et orageuse. |
1847. |
Mai-août. Voyage avec Maxime Du Camp en Anjou, en Bretagne et en Normandie : les deux compagnons le relateront dans Par les champs et par les grèves, qu’ils laisseront inédit et qui ne paraîtra qu’en 1885. |
1848. |
Février. Flaubert assiste à Paris avec indifférence à la révolution.
24 mai. Il entreprend La Tentation de saint Antoine (première version). |
1849. |
Il projette un grand voyage en Orient (qui doit d’ailleurs le libérer de la tutelle toujours tyrannique de sa mère). Mais il veut en finir auparavant avec La Tentation de saint Antoine. Il l’achève le 12 septembre, et lit son œuvre à Maxime Du Camp et à Louis Bouilhet, ami d’enfance ; leur jugement sévère le consterne. Pour le mettre sur une meilleure voie, Bouilhet lui propose alors le sujet de ce qui sera plus tard Madame Bovary. Le 29 octobre, départ. |
1849-1851. |
Voyage en Orient avec Maxime Du Camp. Départ de Paris le 29 octobre 1849 : Égypte, Palestine, Syrie, Liban, Asie Mineure, Constantinople, Grèce, Italie. La rencontre à Esneh avec Kuchuk-Hanem date du 6 mars 1850 ; Flaubert en rapportera des souvenirs éblouis, et un souvenir cuisant. Retour en juin 1851 ; raccommodement avec Louise Colet. |
1851. |
Installé à Croisset, d’où il va se rendre souvent à Paris, il entreprend à la fin de septembre Madame Bovary. Voyage à Londres. Il est présent à Paris lors du coup d’État du 2 décembre. |
1852. |
Refroidissement de son amitié avec Maxime Du Camp, trop soucieux de la belle carrière qu’il va faire, et qui désormais se montrera envers lui un peu sot et un peu jaloux. |
1854. |
Rupture, cette fois définitive, avec Louise Colet. Diverses autres liaisons tinrent moins de place dans sa vie. Les lettres qu’il a adressées durant ces trois années à celle qu’il appelait sa « Muse » nous livrent un ensemble inestimable de renseignements sur la genèse du roman en cours et la doctrine littéraire du romancier. |
1856. |
30 avril. Achèvement de Madame Bovary, qui va paraître du 1er octobre au 15 décembre dans la Revue de Paris que dirige Maxime Du Camp, lequel y opère des coupures mal tolérées par le romancier.
Mai-octobre.
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