Misaine : basse voile du mât d’avant.

13. Nastasie Barette : personnage réel, dont le nom véritable était la Barbette.

III

1. Cette description est celle de l’église Saint-Michel de Pont-l’Évêque, de style flamboyant. Elle existe toujours, mais ses vitraux ont été détruits en 1944.

2. Dans le dossier qu’avait formé Flaubert pour Un cœur simple, et qui se trouve aujourd’hui à la Bibliothèque nationale, une de ses fiches concerne l’enseignement du catéchisme. Voir aussi la note 1 de la page 69.

3. Les Ursulines de Honfleur : évocation, peut-être, du couvent de Honfleur où avait été élevée la mère de Flaubert.

4. Elle n’entendait à rien : dans la langue du XVIIe siècle, « entendre à » signifiait « consentir à » ou « être occupé à ». Peut-être Flaubert a-t-il voulu, par une sorte de contamination des sens et des emplois, exprimer qu’« elle n’entendait plus rien à rien » ou qu’« elle ne s’entendait à rien ». Peut-être encore s’agit-il simplement d’un de ces provincialismes qui font si souvent la saveur de notre langue.

5. L’histoire de Victor dérive des récits faits à Flaubert par Pierre Barbey, et déjà utilisés un tiers de siècle plus tôt dans la première Éducation sentimentale. Flaubert avait entendu aussi beaucoup d’histoires de coureurs de mers dans sa propre famille et dans la société de Pont-l’Évêque, de Trouville, etc.

6. Cassonade : sucre mal raffiné, et le plus courant à l’époque.

7. Les éditeurs modernes ont accusé Flaubert d’une inadvertance grammaticale, et corrigé « leurs destinées devaient… » en « leur destinée devait… ». Nous rétablissons le texte authentique ; nous pensons en effet que la rupture d’accord est voulue, et que le sens général est : « leurs deux destinées devaient se confondre en une seule et même destinée ».

8. Bard : sorte de civière ou de brancard.

9. Couler, c’est faire passer un liquide d’un lieu à un autre, d’un mouvement continu (Larousse) ; plus précisément dans le cas présent : faire bouillir le linge dans une lessiveuse, où le mouvement de l’eau chargée de produits détergents est continu.

10. Sur la mort de Virginie, voir la note 1 de la page 24.

11. Beaucoup de Polonais de toutes classes s’étaient réfugiés en France après l’écrasement de l’insurrection contre l’oppression russe. D’où, chez les Français, un choc moral dont on trouve aussi des échos dans L’Éducation sentimentale. Flaubert dans sa jeunesse avait eu des contacts personnels avec la colonie polonaise de Rouen, par l’intermédiaire du musicien Orlowski, professeur de piano de sa sœur Caroline : « Achille, moi et Bizel sommes invités pour dimanche à aller riboter, fumer et entendre de la musique chez Orlowski. Tous les réfugiés polonais y seront. Ils sont 30. C’est une fête nationale, tous les dimanches de Pâques il en est ainsi chez l’un deux. On mange des saucisses, des boudins, des œufs durs, de la cochonnaille et il n’est permis d’en sortir que saoul et après avoir vomi 5 ou 6 fois » (lettre du 24 mars 1837 à Ernest Chevalier).

12. Mets populaire – généralement du bœuf – accommodé avec une sauce vinaigrette.

13. Le mot cancer avait alors une signification beaucoup moins précise qu’aujourd’hui : ce n’était même pas une « tumeur » mais, plus généralement, une « grosseur ».

IV

1. Une douzaine d’années plus tôt, Flaubert avait attentivement observé un perroquet réel chez son ami Pierre Barbey, oiseau qui était, nous dit-on, « célèbre dix lieues à la ronde pour sa loquacité ». Son dossier d’Un cœur simple montre qu’il s’était documenté sur cet animal singulier dans plusieurs ouvrages d’histoire naturelle. Et il s’était fait prêter par le Muséum d’histoire naturelle de Rouen, où, paraît-il, on peut encore le voir, un perroquet empaillé, lequel tient quelque place dans sa correspondance, comme il en tenait dans son esprit.