C’est comme ça que c’était. Et tout le monde chiens chats moutons lapins et lézards et enfants tous voulaient tout dire à tout le monde et ils voulaient tout dire d’eux-mêmes.

Et puis il y avait Rose.

Rose était son nom et aurait-elle été Rose si son nom n’avait pas été Rose. Elle y songeait souvent et puis elle y songeait encore.

Aurait-elle été Rose si son nom n’avait pas été Rose et aurait-elle été Rose si elle avait été une jumelle.

Rose était son nom de toute façon et le nom de son père était Bob et le nom de sa mère était Kate et le nom de son oncle était William et le nom de sa tante était Gloria et le nom de sa grand-mère était Lucie. Ils avaient tous des noms et son nom à elle était Rose, mais aurait-elle été, elle en pleurait souvent aurait-elle été Rose si son nom n’avait pas été Rose.

Je vous le dis en ce temps-là la terre était toute ronde et on pouvait tourner autour et autour.

2

Willie est Willie

Rose avait un cousin nommé Willie et un jour il faillit se noyer. Deux fois il faillit se noyer.

C’était très excitant.

Chaque fois c’était très excitant.

La terre était ronde et il y avait un lac dessus et le lac était rond. Willie vint nager dans le lac, il y en avait trois c’étaient tous des garçons en train de nager et ils étaient nombreux c’étaient tous des hommes en train de pêcher.

Les lacs quand ils sont ronds ont des fonds et il y a des nénuphars de beaux nénuphars des nénuphars blancs et des jaunes et vite très vite un petit garçon et puis un autre petit garçon furent pris en plein dedans, les nénuphars sont beaux à voir mais ils ne sont pas beaux à toucher, pas du tout. Willie était l’un et l’autre petit garçon était l’autre et le troisième garçon était un plus grand et il leur cria de venir et ils, Willie et l’autre garçon, ils ne pouvaient pas venir, les nénuphars s’en souciaient peu mais de toute façon ils ne les laissaient juste pas passer.

Alors le plus grand garçon cria aux hommes venez et attrapez-les ils ne peuvent pas se sortir des nénuphars et ils vont se noyer venez et sortez-les. Mais les hommes ils venaient juste de finir de manger et on mange énormément quand on pêche on le fait toujours et on ne peut aller dans l’eau tout de suite après manger, tout ça les hommes le savaient alors que pouvaient-ils faire.

Bien le plus grand garçon il avait ce genre-là il dit qu’il n’abandonnerait pas Willie et l’autre derrière, donc il plongea dans les nénuphars et d’abord il retira un petit garçon et puis il retira Willie et ainsi il les ramena tous deux au bord.

Et donc Willie ne s’était pas noyé bien que le lac et la terre fussent ronds tous deux.

C’était une des fois où Willie ne s’était pas noyé.

Une autre fois où il ne s’était pas noyé c’était quand il était avec son père et sa mère et sa cousine Rose ils étaient tous ensemble.

Ils étaient en train de gravir une colline et la pluie tombait avec violence, vous savez comment c’est quand elle est dure et si rapide ce n’est pas de la pluie c’est un mur c’est tout.

Ainsi la voiture monta en haut de la colline et la pluie dévalait la colline et puis et puis et bien et puis il y avait du foin, vous savez ce qu’est le foin, le foin est de l’herbe qui est coupée et quand elle est coupée c’est du foin. Bien peu importe de toute façon.

Le foin descendit le chemin le foin n’avait pas à descendre le chemin pour le moins. Le foin devrait rester dans son coin au moins jusqu’à ce qu’on l’enlève excepté ce foin, la pluie il y en avait tant le foin descendit loin tout le chemin et ça fit un barrage ainsi l’eau ne pouvait s’échapper au loin et l’eau pénétra dans la voiture et quelqu’un ouvrit la portière et l’eau pénétrait tant et plus et Willie et Rose étaient là et il y avait assez d’eau là pour noyer Willie certainement pour noyer Willie et peut-être pour noyer Rose.

Bon de toute façon juste alors le foin s’en alla loin, ainsi fit le foin et l’eau s’en alla loin et la voiture resta bien là et ni Rose ni Willie ne furent noyés ce jour-là.

Beaucoup plus tard ils eurent beaucoup de choses à se raconter mais ils savaient bien sûr ils savaient que c’était vrai la terre était ronde et ils ne s’étaient pas noyés.

Maintenant Willie aimait aussi chanter. Il était un cousin de Rose et donc c’était dans la famille de chanter, mais Willie n’avait pas de chien avec qui chanter donc il devait chanter avec quelque chose et il chantait avec les hiboux, il pouvait chanter seulement le soir mais il chantait le soir avec les hiboux. Il y avait trois sortes de hiboux un hibou de Kew un hibou chouette et un hibou hululeur et chaque soir Willie chantait avec les hiboux et voici les chansons qu’il chantait.

Mon nom est Willie je ne suis pas comme Rose

Je serais Willie quoi qu’il arrive,

Je serais Willie si Henry était mon nom

Je serais Willie toujours Willie de toute façon.

Et alors il s’arrêterait et attendrait les hiboux.

Au travers de la lune soufflait le hibou de Kew.

Qui es-tu qui es-tu.

Rose avait deux chiens un grand blanc appelé Amour, et un petit noir appelé Pépé, le petit noir n’était pas le sien mais elle disait qu’il l’était, il venait d’un voisin et il n’avait jamais aimé Rose et il y avait une raison pour, quand Rose était jeune, elle avait neuf ans maintenant et neuf ans ce n’est pas jeune non Rose n’était pas jeune, bien, de toute manière quand elle était jeune elle un jour eut petit Pépé et elle lui dit de faire quelque chose, Rose aimait dire à tout le monde ce qu’il devait faire, pour le moins elle aimait le faire quand elle était jeune, maintenant elle avait presque dix ans donc maintenant elle ne disait pas à chacun ce qu’il devrait faire mais à cette époque elle le faisait et elle le dit à Pépé, et Pépé ne voulut pas, il ne comprit pas ce qu’elle lui demandait mais même s’il avait compris il n’aurait pas voulu, personne ne veut faire ce que n’importe qui lui dit de faire, donc Pépé ne le fit pas, et Rose l’enferma dans une pièce. Pauvre petit Pépé on lui avait appris à ne jamais faire dans une pièce ce qui devrait être fait dehors mais il était si nerveux d’être laissé tout seul qu’il le fit justement, pauvre petit Pépé. Et alors on le laissa dehors et il y avait beaucoup de monde là mais petit Pépé ne fit pas d’erreur il alla droit entre toutes les jambes jusqu’à ce qu’il trouve celles de Rose et alors il se redressa et il la mordit à la jambe et alors il s’enfuit personne ne pourrait le lui reprocher le pouvaient-ils. Ce fut la seule fois où il mordit jamais quelqu’un. Et il ne dirait jamais plus comment allez-vous à Rose et Rose disait toujours que Pépé était son chien bien qu’il ne le fût pas, pour qu’elle puisse oublier qu’il ne voulait jamais lui dire comment allez-vous mais Rose savait et Pépé savait oh oui tous deux savaient.

 

Rose et son grand chien blanc Amour étaient bien ensemble ils chantaient des chansons ensemble, voici les chansons qu’ils chantaient.

 

Amour buvait son eau et comme il buvait, ça allait juste comme ça comme une chanson une jolie chanson et pendant qu’il était en train de faire ça Rose chantait sa chanson. Ceci était sa chanson.

Je suis une petite fille et mon nom est Rose, Rose est mon nom.

Pourquoi suis-je une petite fille

Et pourquoi mon nom est-il Rose

Et quand suis-je une petite fille

Et quand mon nom est-il Rose

Et où suis-je une petite fille

Et où mon nom est-il Rose

Et quelle petite fille suis-je suis-je la petite fille nommée Rose quelle petite fille nommée Rose.

Et comme elle chantait cette chanson et elle la chantait pendant qu’Amour buvait sa boisson.

Pourquoi suis-je une petite fille

Où suis-je une petite fille

Quand suis-je une petite fille

Quelle petite fille suis-je

Et chanter cela la rendait si triste elle commença à pleurer.

Et quand elle pleurait Amour pleurait il leva la tête et considéra le ciel et il commença à pleurer et lui et Rose et Rose et lui pleurèrent et pleurèrent et pleurèrent jusqu’à ce qu’elle s’arrête et à la fin ses yeux étaient secs.

Et tout ce temps la terre continuait juste à être ronde.

Willie n’était pas comme sa cousine Rose chanter ne le faisait pas pleurer ça le rendait juste plus et plus excité.

Donc il y avait une lune et la lune était ronde.

Pas un son.

Juste alors Willie se mit à chanter,

Se noyer

Oublier

Se rappeler

Je suis en train de penser

Et le hibou chouette l’interrompit.

Est-ce

Et ce

Tout œil de hibou est rond.

Tout excitait Willie, il était plus excité et il chantait

Un jour la terre était ronde la lune était ronde

Le lac était rond

Et moi je me suis presque noyé.

Et le hibou hululeur hululait

Hullo Hullo

Willie est ton nom

Et Willie est ta nature

Tu es un petit garçon

Et telle est ta stature

Hullo Hullo.

SILENCE

Willie s’était endormi

Et tout à la ronde se mit à ramper

Willie se retourna dans son sommeil et murmura

Ronde noyé.

3

Les yeux une surprise

Rose ne se souciait pas de la lune, elle aimait les étoiles.

Un jour quelqu’un lui dit que les étoiles étaient rondes et elle aurait préféré qu’on ne le lui eût pas dit.

Son chien Amour ne se souciait pas non plus de la lune et il ne remarquait jamais les étoiles. Il ne remarquait vraiment pas la lune même quand elle était toute ronde, il aimait les lumières des automobiles qui allaient et venaient. Ça l’excitait et le faisait même aboyer, Amour n’était pas un aboyeur cependant que petit Pépé l’était. Pépé pouvait toujours aboyer, il disait vraiment oua oua vraiment il le disait, quand on l’écoutait il le disait vraiment.

Bien une fois ils étaient dehors un soir en automobile, pas Pépé, Pépé n’était pas le chien de Rose, vous savez ça, mais Rose et Amour et les phares de l’automobile étaient allumés donc qui pouvait écouter l’étincelante clarté de la lune, pas Rose ni Amour ni le lapin, pas eux.

C’était un petit lapin et là il était en plein en face et dans la lumière et il avait l’air de le faire exprès mais en réalité il n’y pouvait rien, pas lui pas le petit lapin.

Bob, le père de Rose, conduisait et il s’arrêta mais ça n’aida pas le petit lapin.

La lumière est étincelante et ce qui est étincelant troublera un petit lapin qui n’a pas l’habitude.

Ainsi le petit lapin dansait d’une lumière à l’autre lumière et n’aurait jamais pu se reprendre, et alors Bob le père dit laisse sortir Amour peut-être il aidera le lapin à s’enfuir, ainsi ils laissèrent sortir le chien blanc Amour et il vit d’abord la lumière et puis il vit le lapin et Amour alla dire comment ça va au lapin, Amour était comme ça, il allait toujours dire comment ça va il le disait à un chien ou un homme ou un enfant ou un agneau ou un chat ou un cuisinier ou un cake ou à n’importe quoi il dit juste comment ça va et quand il dit comment ça va au petit lapin le petit lapin oublia toute cette lumière étincelante il évita juste cette lumière et Amour le chien Amour déçu parce que le petit lapin n’avait pas dit comment ça va, en retour, il courut derrière lui, bien sûr n’importe quel petit lapin peut s’enfuir plus vite que n’importe quel chien blanc et même si le chien blanc est gentil et bon et Amour l’est, voilà toute l’histoire. C’était une merveilleuse nuit et Amour revint dans la voiture et Bob le père les conduisit à la maison et bien entendu Rose chanta comme le lapin s’enfuyait et sa chanson commença.

Mon

Quel ciel

Et puis la plume de verre

Rose avait bien une plume de verre

Quand oh Quand

Petite plume de verre

Dis quand

Il n’y aura pas ce petit lapin

Quand

Puis

Plume

Et Rose fondit en larmes.

Elle fondit alors elle fondit en larmes.

Un peu plus tard il fut décidé que Rose irait à l’école. Elle alla à l’école là où les montagnes étaient hautes, elles étaient si hautes qu’elle ne les vit jamais. Rose était amusante pour ça.

Là à l’école il y avait d’autres filles et Rose n’avait plus autant de temps pour chanter et pleurer.

Les professeurs lui enseignèrent

Que la terre était ronde

Que le soleil était rond

Que la lune était ronde

Que les étoiles étaient rondes

Et qu’elles tournaient toutes autour et autour

Et pas un son.

C’était si triste ça la fit presque pleurer

Mais alors elle n’y crut pas

Parce que les montagnes étaient si hautes

Et ainsi elle pensa qu’elle aurait mieux fait de chanter

Et alors une chose affreuse arriva

Elle se souvint quand elle avait été jeune

Qu’un jour elle avait chanté,

Et il y avait un miroir en face d’elle

Et comme elle chantait sa bouche était ronde et tournait autour et autour.

Oh cher oh cher tout devait-il juste être rond et tourner et tourner. Que pouvait-elle faire sinon essayer et se souvenir que les montagnes étaient si hautes qu’elles pouvaient arrêter n’importe quoi.

Mais elle ne pouvait garder en mémoire et oublier bien sûr que non mais elle pouvait chanter bien sûr elle pouvait chanter et elle pouvait pleurer bien sûr elle pouvait pleurer.

Oh mon.

4

Willie et son chant

Tout ce temps Willie vivait sa vie

Bien sûr il pouvait toujours inventer une chanson

La chose qui ennuyait le plus Willie

C’était quand le vent ne soufflait pas

Une brindille dans un buisson aurait bougé

Juste comme si le vent soufflait

Il savait quand il courait

Et il savait quand il chantait

Et il savait qui

Qui était Willie

Il était Willie

De toute façon.

Willie s’en alla pour ne pas rester.

Willie ne s’en allait jamais pour rester

Ça n’était pas Willie.

Mais un jour quand il s’en alla ce fut pour rester là où il l’avait vue.

Il la vit.

C’était une petite maison et deux arbres tout près.

Un arbre parfois produit un autre arbre.

Willie

Oui lui.

Un bref instant personne ne fut surpris que le tonnerre gronde en hiver, la foudre tomba et le tonnerre gronda en hiver.

Oh Willie.

Bien sûr Willie ne s’en allait jamais pour rester.

Mais Willie pouvait chanter.

Oh oui il chanta une chanson.

Il chanta une petite chanson sur une maison deux arbres et un lapin

Il chanta une petite chanson sur un lézard.

Un lézard grimpait sur le côté de la maison, il grimpa jusqu’au toit de la maison et alors le pauvre petit lézard en tomba.

Pchut il tomba.

Willie le vit.

Et Willie dit, si la planète est toute ronde un lézard peut-il en tomber.

Et la réponse était oui s’il y a un toit dessus.

Petit lézard il perdit sa queue mais il n’était pas mort.

Willie s’assit pour se reposer.

C’est drôle dit-il, un lézard ne chute pas d’un mur, c’est drôle et Willie se rassit pour se reposer.

Une des choses que Willie faisait était de s’asseoir et de se reposer.

Il aimait les chats et les lézards, il aimait les grenouilles et les pigeons il aimait le beurre et les biscuits, il aimait les fleurs et les fenêtres.

Une fois à un moment donné ils l’appelèrent et s’ils le faisaient, il leur parlait.

Et alors il se mit à chanter.

Il chanta.

Apportez-moi du pain

Apportez-moi du beurre

Apportez-moi du fromage

Et apportez-moi de la confiture

Apportez-moi du lait

Et apportez-moi du poulet

Apportez-moi des œufs

Et un petit jambon.

Voici ce que chanta Willie.

Et alors tous en même temps

La terre devint de plus en plus ronde.

Les étoiles devinrent de plus en plus rondes

La lune devint de plus en plus ronde

Le soleil devint de plus en plus rond

Et Willie oh Willie fut prêt à la noyer, pas Rose oh non pas Rose mais ses chagrins à lui.

Il adorait chanter et il était excité.

Voici ce que Willie chanta

Crois-moi si je te le dis

Quand je sais oui quand je sais

Alors je suis Willie et Willie oh

Oh Willie a besoin de Willie pour le leur dire ainsi.

Oui dit-il, il dit oui.

Alors Willie se remit à chanter.

Une fois je me suis rencontré moi-même et je m’enfuis.

Une fois personne ne vit comment je m’enfuis.

Une fois quelque chose peut

Une fois personne ne voit

Mais moi je fais comme ça me plaît

Faire le tour de la terre juste comme ça me plaît.

Moi Willie.

Willie s’arrêta encore et il se remit à chanter encore.

Il chanta.

Il était temps pour Willie de faire quelque chose, pourquoi pas quand la terre était partout si pleine de tout, Willie y alla, il vit combien ils étaient là.

Amusant dit Willie qu’un petit chien voie un autre petit chien loin loin et moi, dit Willie, je voie un petit garçon.

Bien bien dit le chien les petits chiens sont intéressants.

Bien bien dit Willie les petits garçons sont intéressants.

De toute évidence Willie avait quelque chose à faire et maintenant était venu le temps de le faire.

5

Willie et son lion

Willie avait un père et Willie avait une mère

Ça c’était Willie.

Willie alla avec son père dans un petit endroit où on vendait des animaux sauvages.

Si la Terre est ronde les animaux sauvages peuvent-ils sortir de terre.

Dans l’endroit où son père avait amené Willie les animaux sauvages ne grandissaient pas là, ils n’étaient pas toujours vendus là mais ils étaient toujours là. Tout le monde là en avait. Les animaux sauvages allaient avec eux sur les bateaux sur le fleuve et ils allaient avec chacun au jardin et dans la maison. Tout le monde là avait un animal sauvage et ils les avaient toujours avec eux.

Personne ne sait comment les animaux sauvages arrivèrent là. Si la Terre est ronde peuvent-ils sortir de terre mais de toute façon tout le monde en avait un et quelquefois quelqu’un en vendait un, assez souvent tout le monde en vendait un.

Le père de Willie vint pour en prendre un. Lequel. Ça c’était à Willie de dire.