Eh bien! avais-je raison de vous dire que vous aviez mal jugé monsieur?
— Eh! que ne me disait-il cela quand je suis entré! s'écria
Dagobert ivre de joie.
— Il y avait à cela un inconvénient, mon ami, dit Rodin: c'est que, dès votre entrée, vous avez entrepris de m'étrangler…
— C'est vrai… j'ai été trop prompt; encore une fois, pardon; mais que voulez-vous que je vous dise?… Je vous avais toujours vu contre nous avec l'abbé d'Aigrigny, et, dans le premier moment…
— Mademoiselle, dit Rodin en s'inclinant devant Adrienne, cette chère demoiselle vous dira que j'étais, sans le savoir, complice de bien des perfidies; mais, dès que j'ai pu voir clair dans les ténèbres… j'ai quitté le mauvais chemin où j'étais engagé malgré moi, pour marcher vers ce qui était honnête, droit et juste.
Adrienne fit un signe de tête affirmatif à Dagobert, qui semblait l'interroger du regard.
— Si je n'ai pas signé la lettre que je vous ai écrite, mon bon ami, ç'a été de crainte que mon nom ne vous inspirât de mauvais soupçons; si, enfin, je vous ai prié de vous rendre ici et non pas au couvent, c'est que j'avais peur, comme cette chère demoiselle, que vous ne fussiez reconnu par le concierge ou par le jardinier, et votre escapade de l'autre nuit pouvait rendre cette reconnaissance dangereuse.
— Mais M. Baleinier est instruit de tout, j'y songe maintenant, dit Adrienne avec inquiétude; il m'a menacée de dénoncer M. Dagobert et son fils si je portais plainte.
— Soyez tranquille, ma chère demoiselle; c'est vous maintenant qui dicterez les conditions… répondit Rodin. Fiez-vous à moi; quant à vous, mon bon ami… vos tourments sont finis.
— Oui, dit Adrienne: un magistrat rempli de droiture, de bienveillance, est allé chercher au couvent les filles du maréchal Simon; il va les ramener ici; mais comme moi, il a pensé qu'il serait plus convenable qu'elles vinssent habiter ma maison… Je ne puis cependant prendre cette décision sans votre consentement… car c'est à vous que ces orphelines ont été confiées par leur mère.
— Vous voulez la remplacer auprès d'elles, mademoiselle, reprit Dagobert, je ne peux que vous remercier de bon coeur pour moi et pour ces enfants… Seulement, comme la leçon a été rude, je vous demanderai de ne pas quitter la porte de leur chambre ni jour ni nuit. Si elles sortent avec vous, vous me permettrez de les suivre à quelques pas sans les quitter de l'oeil, ni plus ni moins que ferait Rabat-Joie, qui s'est montré meilleur gardien que moi. Une fois le maréchal arrivé… et ce sera d'un jour à l'autre, la consigne sera levée… Dieu veuille qu'il arrive bientôt!
— Oui, reprit Rodin d'une voix ferme, Dieu veuille qu'il arrive bientôt, car il aura à demander un terrible compte de la persécution de ses filles à l'abbé d'Aigrigny, et pourtant M. le maréchal ne sait pas tout encore…
— Et vous ne tremblez pas pour le renégat? reprit Dagobert en pensant que bientôt peut-être le marquis se trouverait face à face avec le maréchal.
— Je ne tremble ni pour les lâches ni pour les traîtres! répondit
Rodin. Et lorsque M. le maréchal Simon sera de retour…
Puis, après une réticence de quelques instants, il continua:
— Que M. le maréchal me fasse l'honneur de m'entendre, et il sera édifié sur la conduite de l'abbé d'Aigrigny. M. le maréchal saura que ses amis les plus chers sont, autant que lui-même, en butte à la haine de cet homme si dangereux.
— Comment donc cela? dit Dagobert.
— Eh! mon Dieu! vous-même, dit Rodin, vous êtes un exemple de ce que j'avance.
— Moi!…
— Croyez-vous que le hasard seul ait amené la scène de l'auberge du Faucon blanc, près de Leipzig?
— Qui vous a parlé de cette scène? dit Dagobert confondu.
— Ou vous acceptiez la provocation de Morok, continua le jésuite sans répondre à Dagobert, et vous tombiez dans un guet-apens, ou vous la refusiez, et alors vous étiez arrêté faute de papiers ainsi que vous l'avez été, puis jeté en prison comme un vagabond avec ces pauvres orphelines… Maintenant, savez-vous quel était le but de cette violence? De vous empêcher d'être ici le 13 février.
— Mais plus je vous écoute, monsieur, dit Adrienne, plus je suis effrayée de l'audace de l'abbé d'Aigrigny et de l'étendue des moyens dont il dispose… En vérité, reprit-elle avec une profonde surprise, si vos paroles ne méritaient pas toute créance…
— Vous en douteriez, n'est-ce pas, mademoiselle? dit Dagobert; c'est comme moi, je ne peux pas croire que, si méchant qu'il soit, ce renégat ait eu des intelligences avec un montreur de bêtes, au fond de la Saxe; et puis, comment aurait-il su que moi et les enfants nous devions passer à Leipzig? C'est impossible, mon brave homme.
— En effet, monsieur, reprit Adrienne, je crains que votre animadversion, d'ailleurs très légitime, contre l'abbé d'Aigrigny, ne vous égare, et que vous ne lui attribuiez une puissance et une étendue de relations presque fabuleuse.
Après un moment de silence, pendant lequel Rodin regarda tour à tour Adrienne et Dagobert avec une sorte de commisération, il reprit:
— Et comment M. l'abbé d'Aigrigny aurait-il eu votre croix en sa possession sans ses relations avec Morok? demanda Rodin au soldat.
— Mais, au fait, monsieur, dit Dagobert, la joie m'a empêché de réfléchir; comment se fait-il que ma croix soit entre vos mains?
— Justement parce que l'abbé d'Aigrigny avait à Leipzig les relations dont vous et cette chère demoiselle paraissez douter.
— Mais ma croix, comment vous est-elle parvenue à Paris?
— Dites-moi, vous avez été arrêté à Leipzig faute de papiers, n'est-ce pas?
— Oui… mais je n'ai jamais pu comprendre comment mes papiers et mon argent avaient disparu de mon sac… Je croyais avoir eu le malheur de les perdre.
Rodin haussa les épaules et reprit:
— Ils vous ont été volés à l'auberge du _Faucon blanc _par Goliath, un des affidés de Morok, et celui-ci a envoyé les papiers et la croix à l'abbé d'Aigrigny pour lui prouver qu'il avait réussi à exécuter les ordres qui concernaient les orphelines et vous-même. C'est avant-hier que j'ai eu la clef de cette machination ténébreuse: croix et papiers se trouvaient dans les archives de l'abbé d'Aigrigny; les papiers formaient un volume trop considérable; on se serait aperçu de leur soustraction; mais d'après ma lettre, espérant vous voir ce matin, et sachant combien un soldat de l'empereur tient à sa croix, relique sacrée comme vous le dites, mon bon ami, ma foi! je n'ai pas hésité: j'ai mis la relique dans ma poche. Après tout, me suis-je dit, ce n'est qu'une restitution, et ma délicatesse s'exagère peut-être la portée de cet abus de confiance.
— Vous ne pouviez faire une action meilleure, dit Adrienne, et, pour ma part, en raison de l'intérêt que je porte à M. Dagobert, je vous en suis personnellement reconnaissante.
Puis, après un moment de silence, elle reprit avec anxiété:
— Mais, monsieur, de quelle effrayante puissance dispose donc M. d'Aigrigny… pour avoir en pays étranger des relations si étendues et si redoutables?
— Silence! s'écria Rodin à voix basse en regardant autour de lui d'un air épouvanté, silence… silence!… Au nom du ciel, ne m'interrogez pas là-dessus!!!
III. Révélations.
Mlle de Cardoville, très étonnée de la frayeur de Rodin lorsqu'elle lui avait demandé quelque explication sur le pouvoir si formidable, si étendu, dont disposait l'abbé d'Aigrigny, lui dit:
— Mais, monsieur, qu'y a-t-il donc de si étrange dans la question que je viens de vous faire?
Rodin, après un moment de silence, jetant les yeux autour de lui avec une inquiétude parfaitement simulée, répondit à voix basse:
— Encore une fois, mademoiselle, ne m'interrogez pas sur un sujet si redoutable: les murailles de cette maison ont des oreilles, ainsi qu'on dit vulgairement.
Adrienne et Dagobert se regardèrent avec une surprise croissante.
La Mayeux, par un instinct d'une persistance incroyable, continuait à éprouver un sentiment de défiance invincible contre Rodin; quelquefois elle le regardait longtemps à la dérobée, tâchant de pénétrer sous le masque de cet homme, qui l'épouvantait. Un moment le jésuite rencontra le regard inquiet de la Mayeux obstinément attaché sur lui; il lui fit aussitôt un petit signe de tête plein d'aménité; la jeune fille, effrayée de se voir surprise, détourna les yeux en tressaillant.
— Non, non, ma chère demoiselle, reprit Rodin, avec un soupir, en voyant que Mlle de Cardoville s'étonnait de son silence, ne m'interrogez pas sur la puissance de l'abbé d'Aigrigny.
— Mais, encore une fois, monsieur, reprit Adrienne, pourquoi cette hésitation à me répondre? Que craignez-vous?
— Ah! ma chère demoiselle, dit Rodin en frissonnant, ces gens-là sont si puissants!… leur animosité est si terrible!
— Rassurez-vous, monsieur, je vous dois trop pour que mon appui vous manque jamais.
— Eh! ma chère demoiselle, reprit Rodin presque blessé, jugez-moi mieux, je vous en prie. Est-ce donc pour moi que je crains?… Non, non, je suis trop obscur, trop inoffensif; mais c'est vous, mais c'est M. le maréchal Simon, mais ce sont les autres personnes de votre famille, qui ont tout à redouter… Ah! tenez, ma chère demoiselle, encore une fois, ne m'interrogez pas; il est des secrets funestes à ceux qui les possèdent…
— Mais enfin, monsieur, ne vaut-il pas mieux connaître les périls dont on est menacé?
— Quand on sait la manoeuvre de son ennemi, on peut se défendre au moins, dit Dagobert. Vaut mieux une attaque en plein jour qu'une embuscade.
— Puis, je vous l'assure, reprit Adrienne, le peu de mots que vous m'avez dits m'inspirent une vague inquiétude…
— Allons, puisqu'il le faut… ma chère demoiselle, reprit le jésuite en paraissant faire un grand effort sur lui-même, puisque vous ne comprenez pas à demi-mot… je serai plus explicite… Mais rappelez-vous, ajouta-t-il d'un ton grave… rappelez-vous que votre insistance me force à vous apprendre ce qu'il vous vaudrait peut-être mieux ignorer.
— Parlez, de grâce, monsieur, parlez, dit Adrienne.
Rodin, rassemblant autour de lui Adrienne, Dagobert et la Mayeux, leur dit à voix basse d'un air mystérieux:
— N'avez-vous donc jamais entendu parler d'une association puissante qui étend son réseau sur toute la terre, qui compte des affiliés, des séides, des fanatiques dans toutes les classes de la société… qui a eu et qui a encore souvent l'oreille des rois et des grands… association toute-puissante, qui d'un mot élève ses créatures aux positions les plus hautes, et d'un mot aussi les rejette dans le néant dont elle seule a pu les tirer?
— Mon Dieu! monsieur, dit Adrienne, quelle est donc cette association formidable? Jamais je n'en ai jusqu'ici entendu parler.
— Je vous crois, et pourtant votre ignorance à ce sujet m'étonne au dernier point, ma chère demoiselle.
— Et pourquoi cet étonnement?
— Parce que vous avez vécu longtemps avec madame votre tante, et vu souvent l'abbé d'Aigrigny.
— J'ai vécu chez Mme de Saint-Dizier, mais non pas avec elle, car pour mille raisons elle m'inspirait une aversion légitime.
— Mais en fait, ma chère demoiselle, ma remarque n'était pas juste; c'est là plus qu'ailleurs que, devant vous surtout, on devait garder le silence sur cette association, et c'est pourtant grâce à elle que Mme de Saint-Dizier a joui d'une si redoutable influence dans le monde sous le dernier règne… Eh bien! sachez- le donc: c'est le concours de cette association qui rend l'abbé d'Aigrigny un homme si dangereux; par elle il a pu surveiller, poursuivre, atteindre différents membres de votre famille, ceux-ci en Sibérie, ceux-là au fond de l'Inde, d'autres enfin au milieu des montagnes de l'Amérique, car, je vous l'ai dit, c'est par hasard avant-hier, en compulsant les papiers de l'abbé d'Aigrigny, que j'ai été mis sur la trace, puis convaincu de son affiliation à cette compagnie, dont il est le chef le plus actif et le plus capable.
— Mais, monsieur, le nom… le nom de cette compagnie, dit
Adrienne.
— Eh! bien! c'est… Et Rodin s'arrêta.
— C'est… reprit Adrienne, aussi intéressée que Dagobert et la
Mayeux, c'est…
Rodin regarda autour de lui, ramena par un signe les autres acteurs de cette scène plus près de lui, et dit à voix basse, en accentuant lentement ses paroles:
— C'est… la compagnie de Jésus. Et il tressaillit.
— Les Jésuites! s'écria Mlle de Cardoville, ne pouvant retenir un éclat de rire d'autant plus franc que, d'après les mystérieuses précautions oratoires de Rodin, elle s'attendait à une révélation selon elle beaucoup plus terrible; les Jésuites! reprit-elle en riant toujours, mais ils n'existent que dans les livres; ce sont des personnages historiques très effrayants, je le crois; mais pourquoi déguiser ainsi Mme de Saint-Dizier et M. d'Aigrigny? Tels qu'ils sont, ne justifient-ils pas assez mon aversion et mon dédain?
Après avoir écouté silencieusement Mlle de Cardoville, Rodin reprit d'un air grave et pénétré:
— Votre aveuglement m'effraye, ma chère demoiselle; le passé aurait dû vous faire craindre pour l'avenir, car plus que personne, vous avez déjà subi la funeste action de cette compagnie dont vous regardez l'existence comme un rêve.
— Moi, monsieur? dit Adrienne en souriant, quoique un peu surprise.
— Vous…
— Et dans quelle circonstance?
— Vous me le demandez, ma chère demoiselle, vous me le demandez… et vous avez été enfermée ici comme folle? N'est-ce donc pas vous dire que le maître de cette maison est un des membres laïques les plus dévoués de cette compagnie, et, comme tel, l'instrument aveugle de l'abbé d'Aigrigny!
— Ainsi, dit Adrienne, sans sourire cette fois, M. Baleinier…?
— Obéissait à l'abbé d'Aigrigny, le chef le plus redoutable de cette redoutable société… Il emploie son génie au mal; mais, il faut l'avouer, c'est un homme de génie… aussi est-ce surtout sur lui qu'une fois hors d'ici, vous et les vôtres devrez concentrer toute votre surveillance, tous vos soupçons; car, croyez-moi, je le connais, il ne regarde pas la partie comme perdue; il faut vous attendre à de nouvelles attaques, sans doute d'un autre genre, mais, par cela même, peut-être plus dangereuses encore…
— Heureusement, vous nous prévenez, mon brave, dit Dagobert, et vous serez avec nous.
— Je puis bien peu, mon bon ami; mais ce peu est au service des honnêtes gens, dit Rodin.
— Maintenant, dit Adrienne d'un air pensif, complètement persuadée par l'air de conviction de Rodin, je m'explique l'inconcevable influence que ma tante exerçait sur le monde; je l'attribuais seulement à ses relations avec des personnages puissants; je croyais bien qu'elle était, ainsi que l'abbé d'Aigrigny, associée à de ténébreuses intrigues dont la religion était le voile, mais j'étais loin de croire à ce que vous m'apprenez.
— Et combien de choses vous ignorez encore! reprit Rodin. Si vous saviez, ma chère demoiselle, avec quel art ces gens-là vous environnent, à votre insu, d'agents qui leur sont dévoués! Lorsqu'ils ont intérêt à en être instruits, aucun de vos pas ne leur échappe. Puis, peu à peu, ils agissent lentement, prudemment et dans l'ombre; ils vous circonviennent par tous les moyens possibles, depuis la flatterie jusqu'à la terreur… vous séduisent ou vous effrayent, pour vous dominer ensuite sans que vous ayez conscience de leur autorité; tel est leur but, et, il faut l'avouer, ils l'atteignent souvent avec une détestable habileté.
Rodin avait parlé avec tant de sincérité qu'Adrienne tressaillit; puis, se reprochant cette crainte, elle reprit:
— Et pourtant, non… non, jamais je ne pourrai croire à un pouvoir si infernal; encore une fois, la puissance de ces prêtres ambitieux est d'un autre âge… Dieu soit loué! ils ont disparu à tout jamais.
— Oui, certes, ils ont disparu, car ils savent se disperser et disparaître dans certaines circonstances; mais c'est surtout alors qu'ils sont le plus dangereux; car la défiance qu'ils inspiraient s'évanouit, et ils veillent toujours, eux, dans les ténèbres. Ah! ma chère demoiselle, si vous connaissiez leur effrayante habileté! Dans ma haine contre tout ce qui est oppressif, lâche et hypocrite, j'avais étudié l'histoire de cette terrible compagnie avant de savoir que l'abbé d'Aigrigny en faisait partie. Ah! c'est à épouvanter… Si vous saviez quels moyens ils emploient!… Quand je vous dirai que, grâce à leurs ruses diaboliques, les apparences les plus pures, les plus dévouées, cachent souvent les pièges les plus horribles…
Et les regards de Rodin parurent s'arrêter _par hasard _sur la Mayeux; mais voyant qu'Adrienne ne s'apercevait pas de cette insinuation, le jésuite reprit:
— En un mot, êtes-vous en butte à leurs poursuites, ont-ils intérêt à vous capter? oh! de ce moment, défiez-vous de tout ce qui vous entoure, soupçonnez les attachements les plus nobles, les affections les plus tendres, car ces monstres parviennent quelquefois à corrompre vos meilleurs amis, et à s'en faire contre vous des auxiliaires d'autant plus terribles que votre confiance est plus aveugle.
— Ah! c'est impossible, s'écria Adrienne révoltée; vous exagérez… Non, non, l'enfer n'aurait rien rêvé de plus horrible que de telles trahisons…
— Hélas!… ma chère demoiselle… un de vos parents, M. Hardy, le coeur le plus loyal, le plus généreux, a été ainsi victime d'une trahison infâme… Enfin, savez-vous ce que la lecture du testament de votre aïeul nous a appris? C'est qu'il est mort victime de la haine de ces gens-là, et qu'à cette heure, après cent cinquante ans d'intervalle, ses descendants sont encore en butte à la haine de cette indestructible compagnie.
— Ah! monsieur… cela épouvante, dit Adrienne en sentant son coeur se serrer.
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