L’invasion anglaise dans cette vallée, jadis si paisible, amena une scission entre ses habitants. Plusieurs d’entre eux, notamment les gens de Saint-Pierre et de Maxey, cruellement atteints par les derniers ravages, s’effrayaient en songeant que ces désastres pouvaient se renouveler ; ils voulaient sortir de leur neutralité, se donner aux Anglais, croyant sauvegarder ainsi leurs biens et leurs personnes. Ceux-là formèrent dans la vallée le parti anglais ou bourguignon ; d’autres, au contraire, encore plus indignés, plus irrités, qu’effrayés, voulaient résister aux Anglais. Comptant (pauvres bonnes gens !) sur l’appui du roi de France, leur suzerain, « il ne les laisserait pas, pensaient-ils, plus longtemps exposés à de si grandes misères. » Ces derniers composaient le parti armagnac ou royaliste. Les enfants, toujours imitateurs de leurs parents, se divisaient aussi en Armagnacs et en Bourguignons lorsqu’ils jouaient à la bataille ; les deux partis, dans ces jeux, finissaient toujours par prendre leur rôle au sérieux ; alors les gourmades, les coups de pierre ou de bâton échangés entre les deux armées se rapprochaient fort des réalités de la guerre !

Donc les habitants de Domrémy, appartenant généralement au parti royaliste, et ceux de Saint-Pierre et de Maxey au parti anglais, les enfants de ces diverses localités partageaient l’opinion de leur famille ; aussi arrivait-il souvent que les garçonnets de Maxey, en gardant leur bétail, s’approchaient jusqu’aux limites de la commune de Domrémy, injuriaient les petits pâtres de ce village ; la dispute s’échauffait, l’on s’émeutait et l’on convenait de terminer le différend par les armes, c’est-à-dire à coups de poings, accompagnés de volées de cailloux en guise de traits d’arbalète et de balles d’artillerie(10).

*

* *

Un jour donc, Jeannette, gardant ses brebis, filait sa quenouille sous les grands arbres du bois chesnu et, rêveuse, répétait à demi-voix ce passage de la prophétie de Merlin :

« – Pour qui cette couronne royale ? ce cheval ? cette armure ?

» – Oh ! que de sang ! Il jaillit, il coule à torrents ! Oh ! que je vois de sang ! que je vois de sang !

» – Il fume… sa vapeur monte… monte comme un brouillard d’automne vers le ciel.

» – Vers le ciel où gronde la foudre, où luit l’éclair…

» – À travers ces foudres, ces éclairs, ce brouillard sanglant, je vois une guerrière ; blanc est son coursier, blanche est son armure…

» – Elle bataille… bataille et bataille encore au milieu d’une forêt de lances, et semble chevaucher sur le dos des archers… »

Soudain Jeannette entend au loin une rumeur, d’abord confuse et qui, se rapprochant de plus en plus, est bientôt accompagnée de ces clameurs poussées par des voix enfantines : Bourgogne et Angleterre ! auquel répond cet autre cri : France et Armagnac ! Presque aussitôt une troupe de garçonnets de Domrémy apparaissent au tournant de la lisière du bois, fuyant en désordre sous une grêle de pierres que venaient de leur lancer les garçonnets de Maxey. L’engagement avait été vif, la victoire vaillamment disputée à en juger par les vêtements en lambeaux, les yeux contus et les nez saignants des plus héroïques de ces bambins ; mais, cédant à la panique, ils se sauvaient à toutes jambes, en pleine déroute. Leurs adversaires, satisfaits de la victoire, essoufflés de leur course, et craignant sans doute les abords de Domrémy, place forte de l’armée en retraite, s’arrêtèrent prudemment à la limite du bois qui les cachait, et répétèrent par trois fois le cri triomphant : Bourgogne et Angleterre !

Ce cri victorieux fit bondir Jeannette, transportée de colère, de honte en voyant ceux de son village qui combattaient pour la Gaule, pour le roi, fuir devant les partisans de Bourgogne et d’Angleterre ; aussitôt s’élançant vers un adolescent de quinze ans, nommé Urbain, capitaine de la troupe fuyarde, brave soldat du reste, car il avait la tête fendue d’un coup de pierre, et son bonnet restait au pouvoir de l’ennemi, la bergerette arrête ce garçonnet par le bras et, indignée, s’écrie :

– Quoi… tu te sauves !

– Tiens, je crois bien ! – répondit le capitaine hochant la tête, et essuyant avec une poignée d’herbe son front ensanglanté ; – nous nous sommes battus tant que nous avons pu… mais ceux de Maxey sont une vingtaine, et nous ne sommes que onze !… Nous n’en pouvons plus…

Jeannette frappa du pied et reprit :

– Vous avez la force de vous sauver… et vous n’auriez pas la force de vous battre !

– D’abord ils ont des bâtons, et ça n’est pas de jeu…

– On fonce sur eux et on les prend, leurs bâtons !

– Ça t’est bien aisé à dire, Jeannette !

– Aussi aisé à faire qu’à dire ! – s’écria la bergerette ; – tu vas le voir… Venez ! venez !…

Et sans s’inquiéter si elle était ou non suivie, cédant à un élan involontaire, elle prend sa course vers l’ennemi, alors masqué par un massif d’arbres, et s’écrie d’une voix forte en agitant sa quenouille en manière d’étendard :

– France ! France ! hors d’ici Bourgogne et Angleterre !

Jeannette, pieds nus, bras nus, en manche de chemise blanche et en jupe écarlate, avec son petit chapel de paille sur ses longs cheveux noirs, la joue animée, le regard brillant, inspiré, était en ce moment si entraînante qu’Urbain et les autres garçonnets se sentirent soudain réconfortés, soulevés ; ils ramassent des pierres, et se précipitant à la suite de la bergerette qui, dans sa course rapide, semblait à peine effleurer le gazon, ils s’écrient comme elle avec exaltation : « – France ! France ! hors d’ici Bourgogne et Angleterre ! »

*

* *

Les soldats de l’armée ennemie, dans la sécurité du triomphe, ne se doutant pas du ralliement de leurs adversaires, jusqu’alors masqués par les arbres, s’étaient arrêtés à deux cents pas de là et se reposaient sur leurs lauriers en se vautrant sur l’herbe fleurie, cueillant des fraises sauvages ou jouant à la poucette avec des cailloux ; d’autres, grimpés dans les arbres, cherchaient des nids d’oiseaux ; d’autres, enfin, perdus à travers les buissons, mangeaient des mûres. La reprise inattendue des hostilités, les cris soudains poussés par l’armée royaliste et par Jeannette, qui la commandait, surprirent fort l’armée bourguignonne ; elle fit cependant bonne contenance, son chef appela ses soldats aux armes : aussitôt les dénicheurs de nids dégringolent des arbres, les mangeurs de mûres accourent les lèvres empourprées, ceux qui commençaient à dormir sur le gazon se relèvent en se frottant les yeux ; mais avant que le corps de bataille soit formé, avant que les maraudeurs l’aient rejoint, les soldats de Jeannette, enflammés du désir de venger leur défaite, entraînés par l’élan de leur chef, fondent vaillamment sur l’ennemi aux cris redoublés de France ! France ! quelques enthousiastes poussent même le cri de À Jeannette ! à Jeannette !… Nos héros prennent aux cheveux Bourguignons et Anglais, les gourment, les harpaillent avec tant de fureur, que, par un brusque revirement, les victorieux deviennent les vaincus, se débandent, prennent la fuite. Ce triomphe redouble l’ardeur des assaillants, animés du désir de rapporter quelques bonnets ennemis en guise de dépouilles opimes ; et le parti français de se mettre à toutes jambes aux trousses du parti anglais, Jeannette des premières. Elle avait intrépidement combattu, faisant rage à grands coups de sa quenouille, garnie d’un chantre épais, arme terrible et meurtrière… ainsi qu’on s’en doute ! Cependant les Anglais, stupéfaits de la soudaine apparition de la bergerette à la jupe écarlate, sortant du voisinage de la Fontaine-aux-Fées, dont la réputation suspecte s’étendait au loin dans la vallée, prirent Jeannette pour un farfadet ; la peur leur donna des ailes, et les Français se virent à leur tour vaincus… mais à la course. Les plus agiles de la bande s’égrenaient çà et là à la poursuite de l’ennemi ; et, haletants, essoufflés, harassés, tombaient sur le chemin ; Urbain et deux ou trois autres des plus acharnés s’attachaient toujours aux pas des fuyards, à l’exemple de Jeannette ; celle-ci, en proie à une exaltation vertigieuse, ne s’occupait plus de ses soldats, ne voyait rien autour d’elle, attachant son regard étincelant sur un groupe d’Anglais qu’elle apercevait au loin et voulait atteindre ; il lui semblait qu’alors sa victoire serait complète. Mais les fuyards ayant beaucoup d’avance, elle désespérait de les rejoindre, lorsqu’en courant elle avise, paissant benoîtement dans un pré, un bon âne, indifférent aux hasards des combats ; agile et robuste comme une fille des champs, d’un bond elle saute sur le grison, le talonne, le pousse devant elle à grands coups de quenouille, l’excite de la voix, et le force de prendre le galop. Il se livre d’autant plus allègrement à cette allure, que la direction vers laquelle on le poussait était celle de son écurie ; il dresse les oreilles, lâche une joyeuse ruade qui ne désarçonne pas Jeannette, et court sus aux Anglais, qui, par malheur pour eux, suivaient le chemin de son étable. Ils n’avaient point songé, dans l’ardeur de la fuite, à regarder derrière eux ; mais entendant tout à coup les pas d’un animal galopant à leurs trousses et les cris victorieux de la bergerette, ils se crurent poursuivis par le diable, et de peur de quelque horrible apparition, ils se jetèrent à genoux les yeux fermés, les mains jointes, demandant grâce et miséricorde.

Jeannette, sautant à bas de l’âne, le laissa continuer sa route, menaça de son innocente quenouille ceux qui se rendaient à sa merci, et leur dit d’une voix vibrante et animée :

– Méchants ! pourquoi vous dire Bourguignons et Anglais, puisque nous sommes de France ? C’est contre l’Anglais qu’il nous faut aller… Hélas ! il nous fait si grand mal !…

Ce disant, la bergerette, en proie à une émotion indéfinissable, fondit en larmes, ses genoux vacillèrent, elle tomba sur l’herbe à côté des vaincus ; et ceux-ci, se relevant éperdus, s’enfuirent à toutes jambes.

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* *

Jeannette resta seule, tellement troublée, qu’elle ne savait si elle veillait ou si elle rêvait. Cependant, encore toute palpitante de la lutte, des aspirations confuses fermentaient dans son esprit ; elle venait de ressentir pour la première fois un élan d’ardeur guerrière provoquée par la honte d’une défaite subie aux cris victorieux de Bourgogne et Angleterre. Oubliant que cette bataille puérile n’était qu’un jeu, indignée, révoltée de l’échec de son parti, elle avait vu ces enfants, réconfortés à sa voix, ranimés par son courage, entraînés par son exemple, retourner au combat et vaincre aux cris de France ! France !…

À cette remémorance se mêlait vaguement celle de l’horrible massacre du village de Saint-Pierre ; se souvenant aussi des prophéties de Merlin, la bergerette élevait sa pensée vers sainte Catherine et sainte Marguerite, ses deux bonnes saintes, qu’elle priait avec tant de ferveur, leur demandant de chasser de France les Anglais et de prendre en pitié son gentil dauphin ; le chaos de ces idées sans suite, sans liens, se heurtant dans le cerveau brûlant de Jeannette, lui causèrent l’un de ces douloureux vertiges auxquels elle était de plus en plus sujette depuis la perturbation profonde jetée dans sa santé ; elle tomba dans une sorte d’extase, ses yeux se voilèrent, et lorsqu’elle reprit connaissance, le soleil, déjà disparu, faisait place au crépuscule. Elle se dirigea en toute hâte vers la Fontaine-aux-Fées, près de laquelle pâturaient ses brebis ; le trajet était long, elle perdit beaucoup de temps à rassembler son troupeau épars, et ne put qu’à la nuit noire regagner Domrémy, tremblant d’avoir par ce retard encouru la colère de son père, et surtout craignant de s’entendre sévèrement reprocher la part qu’elle avait prise au combat des garçonnets ; car Urbain, tout glorieux de sa victoire, pouvait, de retour au village, avoir jasé de la bataille. Aussi la pauvre enfant sentit son cœur battre d’effroi lorsqu’arrivant près de sa maison, elle vit, au seuil de la porte, la figure inquiète et courroucée de Jacques Darc. Dès qu’il aperçut sa fille, il vint vivement à elle d’un air menaçant et lui dit : – Par mon Sauveur ! est-ce à la nuit noire que vous devez ramener vos brebis ? – Et s’avançant de plus en plus irrité, la main levée sur Jeannette : – Mauvaise enfant sans vergogne ! n’avez-vous pas été batailler avec les garçons du village contre ceux de Maxey ?

Jacques Darc allait, dans sa colère, battre la coupable, lorsque Isabelle, accourant, retint le bras de son mari et s’écria : – Jacques, je t’en supplie, pardonne-lui pour cette fois !

– Soit… pour cette fois encore, je serai indulgent ; mais que ta fille ne s’avise plus d’aller garçonner ainsi ; sinon, aussi vrai que je suis son père, je la châtierai rudement ! et en attendant, elle ira ce soir se coucher sans souper…

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* *

La bergerette, désolée des reproches de son père, conduisit ses brebis à l’étable et alla se coucher sans partager le souper de la famille. Ce jeûne devait avoir des suites étranges et décisives. La faim, à l’âge de Jeannette, est surtout impérieuse ; si l’estomac est vide, le cerveau travaille doublement, ainsi que le prouvent les hallucinations des anachorètes longtemps privés de nourriture. La pauvre enfant, affligée de la rigueur paternelle, se remémora les événements de la journée, pleura beaucoup et s’endormit. Jamais son sommeil ne fut plus pénible, plus agité de rêves bizarres où se retraçaient les légendes merveilleuses que lui racontait Sybille, sa marraine. Tantôt, dans ces songes, HÊNA, la vierge de l’île de Sèn, offrait son sang en sacrifice pour la délivrance de la Gaule, et debout, sa harpe d’or à la main, expirait au milieu des flammes d’un bûcher… Mais, ô surprise ! Jeannette reconnaissait ses traits dans ceux d’Hêna…

Tantôt MERLIN, suivi d’un chien noir aux yeux flamboyants, apparaissait son bâton noueux à la main, sa longue barbe blanche au vent, et cherchait l’œuf rouge du serpent marin sur une grève déserte en chantant cette prophétie : « – Que la France, perdue par une femme, serait sauvée par une vierge des frontières de la Lorraine, et du bois chesnu venue… »

Puis c’était le combat enfantin de la veille, prenant des proportions colossales, devenant une bataille immense. Des milliers de soldats cuirassés, casqués, armés de lances et de glaives, pressés, amoncelés comme les vagues de la mer, ondulaient, se heurtaient, se brisaient, flot de fer contre flot de fer ; le choc des armures, les cris des combattants, les hennissements des chevaux, les fanfares des clairons, les décharges de l’artillerie, retentissaient au loin, le rouge étendard d’Angleterre écartelé de la croix de Saint-George et le blanc étendard de la France fleurdelisé d’or flottaient au-dessus de la mêlée sanglante… Une guerrière revêtue d’une blanche armure, montée sur son blanc coursier, tenait le drapeau français… et Jeannette reconnaissait encore ses traits dans ceux de cette guerrière ; sainte Catherine et sainte Marguerite, planant au-dessus d’elle dans l’azur du ciel, lui souriaient, tandis que saint Michel archange, ses larges ailes déployées, la tête à demi tournée vers elle, lui montrait de sa flamboyante épée une royale couronne d’or soutenue par les anges et éblouissante comme une étoile…

Ce long rêve, çà et là interrompu par des réveils incertains, fiévreux, pendant lesquels le songe se confondait avec la réalité dans l’esprit troublé de Jeannette, dura jusqu’au matin. Le jour venu, elle s’éveilla brisée, le visage baigné de larmes coulées de ses yeux durant son sommeil ; elle fit, selon son habitude, sa prière du matin, suppliant ses deux bonnes saintes d’apaiser le courroux de son père. Elle le trouva dans l’étable, où elle se rendit afin de conduire aux champs son troupeau ; mais Jacques Darc lui signifia sévèrement qu’elle ne mènerait plus paître ses moutons, qu’elle surveillait si mal ; son jeune frère les conduirait au pacage, elle resterait à coudre et à filer au logis. Ce fut pour elle un grand chagrin de renoncer à aller chaque jour près de cette claire fontaine, solitude ombreuse où elle se plaisait tant à écouter le bruit des cloches, dont les dernières vibrations semblaient depuis quelque temps arriver à son oreille comme un céleste murmure de voix argentines. Elle se soumit aux volontés paternelles, et pendant la matinée s’occupa de différents travaux du ménage ; Isabelle, plus indulgente que Jacques, dit à sa fille, vers le milieu du jour, d’aller jouer dans le jardin en attendant l’heure du repas.

Il était environ midi, le soleil d’été dardait ses rayons brûlants sur la tête de Jeannette ; affaiblie par le jeune de la veille(11), fatiguée par ses songes pénibles, elle s’assit sur un banc, le front dans sa main, et resta rêveuse, pensant aux prophéties de Merlin… Bientôt les cloches de Greux, commençant de tinter au loin, elle écouta les sonneries avec ravissement, oubliant que le soleil frappait à plomb sur sa tête nue ; peu à peu le bruit des cloches s’affaiblit, et elle éprouva soudain un éblouissement si intense, si vif, que l’éclatante clarté du soleil, réfléchie sur le mur blanc de l’église qui faisait face à Jeannette(12), lui parut sombre auprès du flot de lumière où se noya son regard ; à ce moment même, il lui sembla que les vibrations mourantes des cloches, au lieu de se fondre, ainsi que par le passé, en un murmure inintelligible, se changeaient en une voix d’une douceur infinie qui lui disait tout bas :

– JEANNE, SOIS SAGE ET PIEUSE !… DIEU A DES DESSEINS SUR TOI ; TU CHASSERAS L’ÉTRANGER DE LA GAULE(13) !…

La voix se tut, l’éblouissement de Jeannette cessa. Éperdue, saisie de frayeur, elle fit quelques pas dans le jardin ; puis, tombant agenouillée, les mains jointes, elle invoqua sainte Catherine et sainte Marguerite, ses bonnes saintes, se croyant obsédée par le démon(14).

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Ce jour du mois de JUILLET de l’AN 1425 décida de l’avenir de Jeanne Darc ; la vive lumière dont avait été éblouie sa vue, la voix mystérieuse dont avait été frappée son oreille, furent ses premières hallucinations, résultant d’ailleurs d’un concours de raisons diverses, et surtout du saisissement qui, la frappant en son âge pubère, devait pour toujours la soustraire à l’infirmité ordinaire à son sexe.