– MARC-DUCLOUX, Paris, 1849, p. 16 à 40.)
En outre de ces massacres généraux, l’on brûlait journellement grand nombre d’hérétiques dans toutes les villes de France ; le consistoire de chaque église réformée, ou quelque notable du pays enregistrait pieusement les noms des martyrs évangéliques ; nous citerons au hasard une des pages de ce martyrologe, il ne compte pas moins de cent cinquante feuillets, aussi remplis que le suivant :
» 1550. Brûlés à Paris, entre autres, Léonard Galimard, né à Vendôme, et Florent Venot, de Sedan. – Étienne Peloquin, – à Orléans, sur la place du Martroy. – Anne Audebert, veuve de Pierre Genet. – Claude Thierry, natif de Chartres. – Macé-Moreau, colporteur, brûlé à Troyes. – Gabriel Béraudin, – et Jean Godeau, brûlés à Chambéry.
» 1551. Brûlés à Lyon : Claude Monnier. – À Nîmes : Maurice Sassenat. – À Paris : Thomas de Saint-Paul. – À Toulouse : Jean Loery et son jeune frère âgé de 15 ans.
» 1552. Brûlés à Bourg en Bresse : Hugues Gravier, du pays du Maine. – À Saumur : René Poyet.
» 1553. Brûlés à Lyon : Martial Alba, marchand ; Pierre, écrivain gascon. – Bernard Séguin. – Pierre Navières. – Charles Faure. – Denis Peloquin (frère du supplicié d’Orléans). – Mahiet Dimonet. – Louis de Massac et son cousin, gentilshommes du Bourbonnais. – Étienne Grava, menuisier. – Même année, brûlés à Paris : Nicolas Naïl, porteur de livres. – Antoine Magne. – Étienne Leroy, notaire, et son clerc. – Pierre Dinocheau. – Même année, brûlés à Rouen : Guillaume Neel, moine augustin, ayant embrassé la religion évangélique. – À Dijon : Simon Laloë. – À Toulouse : Piche Serre.
» 1554. Brûlés à Montpellier : Guillaume, natif d’Alençon, porteur de livres.
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