A. Bürger Le Féroce Chasseur (Der Wilde Jäger, 1786). Tradition fantastique des transports nocturnes et de la Furieuse Armée : « Armée d’Odin », « Chasse de Herla », dans les pays germaniques ; « Mesnie Hellequin », « Chasse du Diable » en France. Pendant les nuits de tempête, une troupe de morts menée par Odin bat la campagne au galop et enlève les imprudents, obligés de chevaucher jusqu’à la fin des temps. William Austin, dans Peter Rugg, le disparu, reprendra ce motif. (N.d.E.)
12 Quand Irving écrit son récit en 1819, il réside depuis 1815 en Angleterre ; il ne regagnera les États-Unis que dix-sept ans plus tard. Dans une lettre du 8 juillet 1832 adressée à son frère Peter, il dira son émotion de retrouver intact ce site de la vallée de l’Hudson (N.d.E.)
13 Wight : « créature », archaïsme lexical campant une atmosphère légendaire bien antérieure à l’histoire « européenne » de l’Amérique. (N.d.T.)
14 Ichabod : ou Ichbaal, ou Ichbochet, était un des quatre fils du roi Saül ; le prénom signifie « homme de Baal », c’est-à-dire, « homme du Seigneur ». Devenu roi à la mort de Saül, Ichbaal est décapité par des chefs de son armée qui apportent sa tête au roi David, son rival. (N.d.E.)
15 Le Connecticut, petit État côtier de Nouvelle-Angleterre, à l’est de l’État de New York, qui eut très tôt la réputation d’être tourné vers le commerce, l’artisanat et les inventions techniques. (N.d.T.)
16 Crane signifie en anglais « grue », mais évoque aussi cranium; Irving jouera sur crane et cranium dans la scène finale du récit. (N.d.E.)
17 Allusion biblique : « qui épargne le bâton n’aime pas son fils », Proverbes, XIII, 24. (N.d.T.)
18 Voir Milton, Paradis Perdu, IV, 343, et aussi Essaïe, XI, 6-9 : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau./Le veau et le lionceau seront nourris ensemble ». (N.d.T.)
19 By hook and by crook ; crook : « escroc, filou. » Tiré de « Colyn Cloute » par le poète anglais John Skelton (1460-1529). (N.d.T.)
20 Cotton Mather (1663-1728) : dignitaire de l’Église congrégationaliste de Boston, théologien réputé de rhétorique puritaine. Auteur de nombreux ouvrages, dont On Witchcraft, being the Wonders of the Invisible World (1693) qui recueille des témoignages sur les actes de sorcellerie, les apparitions, les phénomènes surnaturels et naturels. Le titre cité par Irving est approximatif mais pourrait aussi référer à une épopée puritaine du même auteur, Magnalia Christi Americana (1702) qui a pour sous-titre « Histoire ecclésiastique de la Nouvelle-Angleterre ». William Austin, dans Peter Rugg, le disparu, fera aussi allusion à ces ouvrages de démonologie. (N.d.E.)
21 « L’engoulevent est un oiseau que l’on n’entend que la nuit. Son chant lui vaut ce nom [whippoorwill] qui en évoque les sonorités. » (Note de l’auteur, apparaissant dans les éditions postérieures à 1820.)
22 Of Linked Sweetness Long Drawn Out, Milton (1608-1674), L’Allegro, 1, 140. (N.d.T.)
23 Goblins : un gobelin était un génie domestique aimant jouer des farces aux humains. Le mot vient de l’allemand kobold (d’où vient cobalt) qui désignait à l’origine une figurine placée dans la demeure et dont le culte devait attirer la prospérité sur le foyer. Le kobold/gobelin est l’équivalent anglo-saxon du lutin roman. La récurrence du mot dans ces lignes, à côté de « fantôme » (ghost), place le récit aux frontières du merveilleux et du fantastique. (N.d.E.)
24 Référence européenne pour cette communauté hollandaise installée en Amérique : Zaardam est située près d’Amsterdam. (N.d.T.)
25 Wilderness : du vieil anglais « wild-deor-ness », le lieu où habitent les bêtes sauvages ; dans la mythologie américaine de l’espace, le mot renvoie à l’Ouest sauvage, à la frontière. (N.d.E.)
26 Bone : os. Une allusion peut-être au pionnier Daniel Boone (1734-1820) parti pour le Kentucky avec sa famille. Irving ironise : pour la population sédentaire du Val Dormant, celui qui galope autour du village passe vite pour un héros de la conquête de l’Ouest.
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